Le prix international « PROSERPINA » dédié aux tunisiennes !

La XIV édition du Prix International Proserpina 2016,  qui consacre les intellectuels siciliens qui se distinguent dans le monde, a eu lieu dans l’un des plus beaux bourgs de Sicile à 1100 mètres d’altitude et à deux heures de route de Palerme ; Gangi.

Proserpina ou Proserpine en français, est une divinité romaine équivalente à Perséphone dans la mythologie grecque, elle est la déesse des saisons.  C’est en Sicile que son culte aurait été le plus important, voilà le pourquoi du choix de ce nom pour un prix aussi prestigieux. Cette année le Prix Proserpina a été attribué à Alfonso Campisi, Professeur des universités à l’Université de la Manouba, écrivain et expert de la Méditerranée. Cet universitaire qui a choisi de vivre en Tunisie depuis déjà très longtemps est tunisien d’adoption.

Les raisons de l’attribution de ce prix sont relatives aux domaines de recherche d’ Alfonso Campisi. Ces domaines qui vont de l’émigration sicilienne en Afrique du nord et notamment en Tunisie au XIX et XX siècle, aux efforts faits pour le rapprochement de la rive nord et sud de la Méditerranée pour un lieu d’échange et de paix et non un lieu de guerre et de mort. Le grand mérite et ce que l’on doit le plus à Alfonso Campisi, c’est l’ouverture de la première chaire au monde de Langue et Culture Siciliennes à la faculté des Lettres de l’Université de la Manouba.

Pour la première fois on assistera à un enseignement d’une langue considérée pendant trop longtemps un dialecte, appartenant au groupe des langues romanes, de la famille des langues indo-européennes.

Une première également : Alfonso Campisi, dédie son  Prix Proserpina à la Méditerranée mais surtout à la « femme tunisienne. Il affirme : «  la tunisienne est  forte, courageuse et combative. Sans elle, La Tunisie ne serait pas celle qu’elle est aujourd’hui ».

En réalité pour Campisi, les progrès accomplis en Tunisie sont à attribuer à la femme, qu’il définit comme «  le vrai moteur de la société, une société faussement machiste, comme d’ailleurs la plupart des sociétés méditerranéennes, où la femme occupe tous les coins et recoins de la société.  Une société évolue grâce aux femmes libres et indépendantes », nous dira-t-il. Grand défenseur de la cause féminine, Alfonso Campisi ne pouvait que dédier le Prix Proserpina à toutes les Femmes de Tunisie.

L’équipe de Femmes et Réalités remercient particulièrement le plus tunisien des italiens.

Les commentaires sont fermés.