Saida Ahmad le symbole de la détresse au Yemen

La peau sur les os, une jeune femme est allongée… Diffusées le 25 octobre par des agences de presse comme l’AFP et Reuters, les photos de Saïda Ahmad Baghili rappellent la violence du conflit qui secoue le Yémen depuis 2014. Les combats entre la coalition menée par l’Arabie saoudite et les rebelles Houthi soutenus par l’Iran ont déjà fait plus de 6 900 morts.

Comme 14 millions de Yéménites, soit la moitié de la population, selon l’ONU, cette jeune femme de 18 ans est victime de la famine. Malade, elle a vu sa santé se détériorer avec la guerre. « Elle ne peut pas manger, sa gorge lui fait mal », explique sa tante. A l’hôpital d’Hodeïda, Saïda Ahmad Baghili ne se nourrit que de jus de fruit, de thé et de lait.

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Deux jours plus tôt, le Programme alimentaire mondial (PAM) a tiré la sonnette d’alarme. « La faim augmente chaque jour et les gens ont épuisé tous leurs moyens de survie. Des millions de personnes ne peuvent pas survivre sans aide extérieure », s’est alarmé le directeur régional du PAM, Muhannad Hadi. Cet organisme de l’ONU craint que « toute une génération soit durement touchée par la famine ». Il annonce « avoir besoin de plus de 257 millions de dollars pour apporter d’ici mars 2017 une assistance alimentaire vitale », notamment aux plus vulnérables, dont les femmes et les enfants.

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