Frédéric Mitterrand « Kadhafi m’a proposé de passer la nuit avec lui dans sa tente… »

Frédéric Mitterrand vient de publier encore un livre intitulé Mes regrets sont des remords, aux éditions Robert Laffont.  Un ouvrage qui vient de sortir début novembre et dans lequel, l’ancien ministre de la Culture se fustige pendant 360 pages. Il explique sa démarche lors d’une interview accordée à L’Express. « J’ai une propension maladive au remords. Chez moi, le passé ne passe pas. Je suis hyper- mnésique ». Ce livre est également une réponse à son premier ouvrage autobiographique « La Mauvaise Vie » qui avait fait polémique au moment de sa sortie. Il évoque notamment des relations sexuelles tarifées avec des jeunes hommes lors d’un voyage en Thaïlande. Accusé de pédophilie et de tourisme sexuel suite à cette parution, le neveu de François Mitterrand avait dû se justifier et expliquer qu’il avait toujours été avec des gens de son âge. Frédéric Mitterrand assume pleinement son homosexualité, « L’homosexualité est une catastrophe – car tout devient compliqué – et une chance aussi, car elle rend plus lucide et tolérant ; en tout cas, en ce qui me concerne. »

Il continue en parlant de lui-même et le jour où Kadhafi  lui a proposé de passer la nuit avec lui. L’ancien ministre de la Culture raconte comment le dictateur libyen a tenté de le retenir dans sa  tente. A la fin des années 70 début des années 80, Frédéric Mitterrand, alors journaliste, se rend en Libye pour interviewer le colonel Kadhafi, tué en 2011. Ce dernier lui propose alors de passer la nuit avec lui dans sa tente. La proposition, qui dépasse la simple hospitalité, est déclinée par le journaliste de l’époque. Frédéric Mitterrand raconte dans son ouvrage qu’il aurait pu devenir la « princesse du désert » du dictateur.
L’homme, qui n’est pas avare de détails sur sa vie privée et sa sexualité, est revenu sur cet épisode sur Europe 1. Il confie que « C’est vrai. J’étais très mignon en ce temps-là … (…) Je ne le savais pas, mais on me l’a confirmé : Kadhafi était à géométrie variable », ajoute-t-il, en référence à l’orientation sexuelle supposée de Kadhafi.
Frédéric Mitterrand parle d’un « piège » qu’a tenté de lui tendre le « colonel ». « J’étais totalement en son pouvoir, cela a été compliqué de s’échapper », L’ancien ministre français précise avoir décliné la proposition, pas pour des raisons politiques, mais à cause du « processus physique de dégradation physique très important » déjà entamé à cette époque chez Muammar Kadhafi. Mais, plus surprenant encore, il reconnaît à la radio qu’il aurait pu se laisser tenter. « Le jeune Kadhafi, tel Rudolph Valentino à ses débuts, j’aurais peut-être réfléchi un peu plus », lâche-t-il, hilare.
Une anecdote racontée avec insouciance qui contraste avec les dérives sexuelles rapportées au sujet du dictateur libyen, après son départ forcé du pouvoir puis sa mort en octobre 2011.

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