Sousse: Encore un enfant gravement agressé

Bien qu’elles se multiplient et qu’elles se ressemblent, les agressions d’enfants au sein des institutions scolaires ne cessent de choquer l’opinion publique. Nous sommes très nombreux à confier notre progéniture à un établissement choisi avec soin afin d’avoir l’esprit tranquille quant à leur sécurité. Et pourtant, aujourd’hui encore une famille se retrouve confrontée à un degré inouï de violence envers son enfant.

Ce samedi 7 Janvier 2017, Anas Touati, un enfant de 5 ans aurait été, selon le témoignage de sa sœur ainée, agressé par le directeur de son jardin d’enfants de Hay Boukhdher au sein même de l’établissement. La jeune femme est partie chercher Anas à 13h quand on lui a demandé d’aller au bureau du directeur. C’est à ce moment là qu’elle découvre le petit, le visage maculé de sang et de larmes, le regard terrifié avec un mouchoir dans la bouche. Selon les responsables de l’établissement, l’enfant serait malencontreusement tombé tout seul 10 minutes auparavant et ils étaient sur le point de l’emmener aux urgences et de prévenir ses parents.

Aussitôt dit, aussitôt fait, le directeur accompagne Anas et sa famille chez plusieurs médecins privés qui ont tous refusé de lui prodiguer des soins vu la nature complexe et la profondeur de la plaie. Ils se sont ensuite dirigés vers l’Hôpital Farhat Hached où la plaie de 2 centimètres a été recousue à deux reprises avec 6 points de suture à chaque fois.

Bien que le directeur du jardin d’enfant ait pris tous les frais médicaux à sa charge, il a continué à nier son implication dans l’incident et à prétendre que l’enfant avait trébuché, version contestée par Anas qui a révélé à sa grande sœur qu’il avait été poussé par le dit-directeur parce qu’il n’avait pas été tranquille au  jardin d’enfants.

Après avoir pris connaissance de la version du petit, la famille s’est adressée au commissariat de Bouhsinna et au médecin légiste qui lui a prescrit un repos total de 12 jours. La plaie reste partiellement ouverte à cause des points de suture qui ne tiennent pas sur l’organe, Anas est donc condamné à se nourrir de liquides uniquement à travers une paille.

Selon les propos de la sœur ainée de la victime, l’auteur présumé de cet acte de violence continuerait à essayer de soudoyer la famille et à les intimider, jurant qu’il ne s’agirait que d’un accident et qu’il n’a à aucun moment lever la main sur Anas.

Sabrine Yahya

http://

Les commentaires sont fermés.