Projet de loi contre la violence faite aux femmes : Pourquoi l’Association Tunisienne des Imams refuse le terme « genre » ?

 
En juin 2016, une conférence nationale avait été organisée par EuroMed Droits pour présenter sa publication « » préparée par Sana Ben Achour présidente de l’association Beïty. Dans cet ouvrage, Sana Ben Achour avait rappelé les défis en rapport avec la lutte contre les violences du genre.

La conférence s’est tenue en présence de Samira Maraï ministre de la femme et de la famille de l’époque. Elle avait salué le rôle majeur joué par la société civile tunisienne dans la mise en place d’un projet de loi intégrale contre cette violence. Saïda Garrach conseillère auprès du président de la République chargée de la relation avec la société civile et des dossiers sociaux a également tenu a salué le rôle joué par la société civile dans la mise en place de lois et d’institutions respectant les droits de l’homme.

Nombre de députés, avaient également participé à cette conférence nationale en soutenant vivement la société civile tunisienne dans sa lutte pour l’instauration de l’égalité absolue et totale entre les genres.

Mais voici que nous sommes déjà en 2017 pour rafraichir les mémoires sur le sujet pour un projet de loi, lorsque voila que l’Association Tunisienne des Imams appuyé par le conseil syndical des imams a appelé ce 1er  février 2017, bien qu’ils indiquent qu’ils ne s’opposaient pas à part bannir le terme  »genre » du projet de loi sur la lutte contre la violence faite aux femmes.

Ils se sont justifiés en affirmant qu’ils ne s’opposaient pas à la loi mais qu’ils étaient dérangés par ce terme « genre » qui pourrait ouvrir la porte aux interprétations qui porteraient atteinte aux valeurs de la religion ainsi qu’à la Constitution. L’association tunisienne des Imams refusent à ce que la lutte contre la violence soit tributaire du genre, terme qui, selon eux, demeurent confus et pourrait légiférer en faveur de l’homosexualité. A suivre…

N.A

 

Les commentaires sont fermés.