Amel Moussa « Le festival est plus grand que moi, plus grand que le ministre de la Culture et de ceux qui y travaillent… »

La poétesse tunisienne Amel Moussa, directrice du festival de Carthage à peine nommée en décembre dernier a surpris plus d’un en démissionnant de la tête de la 53ème session du prestigieux festival. En effet, la surprise était générale hier 6 mars deux jours avant la fête Internationale de la femme.  Elle s’était fait des châteaux non pas en Espagne mais bel et bien à Carthage. Elle était presque arrivée à la dernière pierre bâtie depuis des mois, que tout s’écroule d’un coup devant cette Sapho tunisienne… Un mythe de Sisyphe version romaine ?

La raison principale de ce désengagement est le fait « de ne pouvoir travailler dans un système figé, installé en plus du grain de sel exagéré du ministère des Affaires Culturelles. Elle confie : 12512358_1325474684146188_7104059518304919536_n« J’ai accepté ce poste après des garanties personnelles de la part du ministre de la Culture. J’ai commencé à bosser pour une édition digne du festival mais je n’en peux plus. Depuis quelque temps déjà, une guerre larvée s’est installée avec Mohamed Zine El Abidine sur les conditions déjà très inconfortables pour l’organisation d’une aussi grandiose édition 2017, qui ne pourrait que hisser positivement l’image de la Tunisie.   Je tiens à dire que le festival est plus grand que moi, plus grand que le ministre de la Culture et ceux qui travaillent au ministère. »

Mohamed Zine El Abidine, Ministre de la culture a très vite accepté cette démission tout en étant vexé. Il a précisé qu’Amel Moussa aurait pu lui en parler en privé avant de le faire en public. Plus,  il affirme que ce débordement incorrect « accompagné d’accusations  de la part de  l’intéressée est mensonger et elle devra rendre des comptes ».

Pour en savoir plus, une conférence de presse sera tenu aujourd’hui 7 mars avec la poétesse démissionnaire.

N.A

 

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