Le Violon de Mohamed Gharbi s’empare de « Ya Rayah » dans un clip

11150383_894430953953091_5510734043703320996_nMohamed et Béchir, les frères jumeaux des Gharbi sont sans doute nés en même temps avec un luth et un violon dans les mains. A l’heure où ceux qui avaient leurs âges jouaient encore à la toupie, les deux frères n’avaient d’yeux que pour les instruments de musique ou encore pour entendre chanter leur maman les plus grandes voix d’Orient en attendant le père qui rentrait tard le soir vu ses occupations de Directeur de  maisons de culture.

Natifs du « Petit Paris », encouragés par les parents,  ils intègrent dès 12 ans la sélection régionale de musique de Bizerte. En 2005, Béchir est déjà sélectionné « jeune soliste virtuose » et est invité par le grand maestro italien Antonio Maiello à l’opéra Frederico II. Mohamed Gharbi est en parallèle primé dans toutes les manifestations musicales tout en étant des élèves studieux. Les deux frères obtiennent par la suite et haut la main leurs diplômes de « Oud » et violon avec la suprême mention. Ils deviennent désormais doctorants-chercheurs à l’ISMT.

Depuis, les plus grands événements musicaux les recherchent. Ils sont partout : Au Maghreb, en Europe, dans les pays arabes, en Turquie…

Béchir obtient le premier prix du meilleur luthiste du monde arabe et le Tanit d’or des JMC Carthage. En 2015,  la chaîne de télévision française M6 fait appel à Mohamed pour représenter la Tunisie dans  l’émission«  Talents d’ailleurs », alors que le grand artiste arabe Saber Rebai fait appel à son frère Béchir pour être le luthiste soliste dans un duo. Presque qu’au même moment, un appel se fait à Mohamed Gharbi pour jouer en tant que soliste pour l’album du grand luthiste Anouar Brahem.

Le cinéma entend parler de ces deux prodiges de la musique et encore une fois leur interprétation musicale porte même chance aux films qui les sollicitent. En effet, le film de Malian « Tambuktu » qui a obtenu l’oscar d’or avait intégré l’enregistrement des solos de « l’Oud » de Béchir Gharbi. Les frères Gharbi sont inséparables et unis dans cette merveilleuse aventure musicale qui les guide vers le firmament. Rarement ils se séparent à part le temps d’une prestation en Tunisie ou ailleurs.

Tel Mohamed Gharbi qui est en ce moment sur un grand projet musical avec sa continuité : son violon. Ce jeune virtuose pourrait jouer  n’importe quel morceau et en tirer des miracles !  Il prouve tous les jours qu’il est parmi les  meilleurs violonistes de la place. Un musicien au-dessus des limites techniques, capable d’interpréter avec finesse, rigueur, extravagance, passion, amour du risque, et une forme supérieure d’inspiration, d’œuvres aussi variées.

Son premier concert, il l’a joué avec la même aisance fiévreuse qu’il a aujourd’hui.  Il semble indéboulonnable.

Le musicien a mûri : la peur de perdre à un certain moment de vie  lycéenne  ce qui avait jusqu’alors conduit sa vie, il le retrouve à son plus grand bonheur.. Le résultat est stupéfiant. Quand il joue nous sommes emportés par ce très grand violoniste doublé d’un très grand musicien. Très remarqué et remarquable, c’est lui qui devient le soliste phare des plus grands feuilletons tunisiens tel « sayed Errim ».

Il est temps à présent de penser à un clip ! Quand nous lui avons posé la question, nous étions avions eu la surprise et la primeur de savoir que le clip en question était en cours de gestation en attendant les moyens financiers qui manquent…Et ce génie du violon n’est pas commerçant, il est tout simplement artiste. Malheureusement, notre pays ne sait pas produire les artistes de talent, par contre il le consomme. Pourtant lui et son violon sont prêts. Il nous en dit plus sur le clip qui sera tourné à Kélibia sur l’une des plus belles côtes du pays avec un panorama de ses sublimes paysages. La réalisation sera assurée par l’un des meilleurs réalisateurs à savoir Mohamed Missaoui qui usera de matériels techniques des plus performants avec une qualité d’images Full HD. Un drone et louma seront également de la partie.

Nous avons eu le privilège d’avoir un avant goût du clip exceptionnel et du violon magique de l’artiste. Mohamed Gharbi y interprète un succès populaire qui a eu un succès planétaire. Il traite d’un sujet toujours actuel concernant les jeunes et la question de l’immigration clandestine ou régulière : Un bonheur d’illusion. Une version musicale revisitée du tube phare « Ya Rayeh » de  Amrani Abderrahmane dit Dahmane El Harachi10409393_10202954777443566_3584472049355470067_n. Interprété par Rachid Taha. En écoutant un morceau, nous avons ressenti encore plus ce violon tel un animal sauvage mâté par son maitre. Une belle polyvalence de sonorité cohérente, traduite dans une atmosphère rythmique très agréable.

Avec ce violon envoûtant, la mélodie qui se dégage exprime à la fois la peine et les espoirs d’une jeunesse brimée. Est-ce également la peine et surtout l’espoir qui sont dans le cœur sensible de Mohamed Gharbi ? A suivre !

 

 

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