Expo de Mouna Chouk: Une belle et forte fièvre artistique d’un samedi soir !  

 

Par Lakhdar SOUID

Humblement drapée dans une pellicule invisible de tendresse, de timidité d’ingénuité, comme si elle sortait du jardin de son enfance, sa sublime robe rouge vif argumentée d’un voilé noir sur son buste faisait  jaillir le papillon de la maturité artistique.  C’est ainsi, que nous avons trouvé l’attitude conviviale et accueillante de l’artiste peintre Mouna Chouk.  Lors de la cérémonie de vernissage de son dernier cru intitulé « Couleurs et coutures », les murs de la galerie sise au cœur de la cité mythique,  s’étaient tapissées de plus d’une cinquantaine de toiles aussi colorées et magiques les unes que les autres.

Avec cette manifestation picturale, tant attendue, c’est tout le quartier attenant à l’amphithéâtre de Carthage, où se tient l’exposition, qui a été agréablement animé.  Ronflement de belles voitures de maîtres rutilantes et flamboyantes, vrombissement de motos grosses cylindrées, des ribambelles d’invités de la jet-set, des artistes de tous bords, des membres du corps diplomatiques et même du Ministre de la culture et de conseillers de la Présidence. Tout ce beau monde se pressait au coude à coude à l’entrée de la galerie, harmonieusement aménagée à l’occasion par l’artiste elle-même. Rien ne semble avoir été laissé au hasard au cœur d’un exquis cocktail dinatoire.

Les premiers moments passés, Mouna Chouk, se débarrassa du lot de trac fiévreux qui la rongeait depuis plusieurs jours, sa parole retrouva sa musicalité habituelle, ses yeux de biche récupèrent leur couleur bleu azur, son visage reprit ses couleurs rose pourpre, sa pétulance angélique et son sourire porcelaine.  Elle a retrouvé des forces pour guider, discuter et présenter ses tableaux, un à un et même s’excuser à ceux qui étaient sur le point de partir de ne pas sans doute avoir pu s’occuper de tous.

Comme peintre, l’artiste se définie, comme appartenant au courant moderne libre, assise à califourchon entre l’abstrait et le naïf.  La plupart de ses tableaux sont peints dans un canevas inspiré de la trame du métier à tisser, des lignes fines et parallèles, verticales et horizontales dans d’autres. Ses sujets de prédilection sont des tètes de figurines, des visages voilés et des horizons cravachés par des pinceaux crachant des couleurs automnales ou des reflets ternis d’un bleu horizon maculé et atténué.

Au fur et à mesure que la galerie se bonde de visiteurs, la maîtresse des céans redouble d’élan de satisfaction et d’assurance. Sous la lumière des projecteurs sa chevelure blonde et soyeuse semble avoir arraché au soleil crépusculaire ses plus beaux rayons.

Une exposition, riche en couleur et en symboles qui mérite d’être visitée et revisitée.

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1 commentaire
  1. Mohamed Al Mazri Chouk dit

    Toujours plus beau, toujours plus haut.
    Beaucoup de succès.

    Bravo l’artiste!

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