«  Et pourtant, elle… est plate ? »

En 1633,  un homme était jugé pour excès de foi… scientifique ! Son nom revient sur les lèvres des détracteurs d’une Église obscurantiste. Pointant du doigt le pape, qui condamne le savant à la prison perpétuelle, parce qu’il a défendu la théorie selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil. « L’affaire Galilée », sa conclusion, puis la sentence « Eppur si muove ! » « Et pourtant elle tourne », prononcée, par cet homme brisé, renvoie au martyr de l’intolérance, à la démonstration de la concorde impossible entre la science et l’Écriture sainte. Voilà qu’en 2017, un tunisien par excès de foi religieuse, bouleverse la thèse pour soutenir que la terre est plutôt plate dans sa thèse de doctorat. Même le Ministère concerné croyait à un poisson d’avril mais plus que stupéfiant, ce ne l’était pas ! Par conséquent et suite au tollé général dans les réseaux sociaux et dans les milieux scientifiques tunisiens concernant une thèse de doctorat où l’auteur soutiendrait que la terre est plate,  le chargé de communication au ministère de l’Enseignement supérieur avait souligné que son  ministère avait adressé immédiatement par écrit à la faculté des sciences de Sfax, des précisions sur cette affaire bouleversante qui « se basent sur des faits religieux ».   Il avait également précisé que « comme l’information avait circulée le 1er avril, on ne l’avait pas prise au sérieux croyant à un poisson »

Contacté, Jamel Touir le directeur de la thèse démontrant que la terre est plate  a déclaré « que toute cette polémique créée sur les réseaux sociaux est inutile, car le sujet n’a pas encore été approuvé et qu’il ne s’agit que d’un brouillon. « Le travail n’est ni validé, ni publié, ni soutenu. En tant que scientifique, je n’accepterai pas qu’on se base sur des faits religieux dans une recherche scientifique.»

Nadia Ayadi

 

 

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