Bouhouli, la reine des figues de Djebba

Djebba compte 27 variétés de figues (goutti, nemri, boukhobza, wahchi, khenziri, khortoumi, Fawari…), mais Bouhouli reste la reine des figues de la région, étant donné qu’elle n’est cultivée qu’à Djebba et qu’elle se distingue par ses qualités gustatives exceptionnelles, son arôme unique, son parfum subtil et ses bienfaits nutritionnels innombrables, en l’occurrence son pouvoir antioxydant et sa richesse en vitamines et en fibres. Il est à noter que Djebba consacre une superficie de 800 ha à la culture de la figue, ce qui donne une production annuelle estimée à environ 4000 tonnes.
Une variété spécifique de la région et l’unique, à l’échelle nationale, qui jouit, depuis 2012, du label « Appellation d’Origine Contrôlée  » (AOC).
 » Arbre généreux, la figue est derrière tout développement avéré à Djebba « , a conclu Faouzi Djebbi, enseignant et président de l’Association du festival de la figue de Djebba.

Toutefois, ce précieux fruit de couleur violette, à la savoureuse pulpe mielleuse, est menacé par la pénurie d’eau, avertissent les femmes de Djebba. Khira Djebbi, octogénaire, s’est plainte du manque d’eau dans la région, notamment durant ces trois dernières années, ce qui se répercute directement, sur la qualité du fruit, surtout après l’asséchement de la célèbre chute d’eau de la région.
L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) est un label officiel, qui certifie que le produit est issu d’un terroir et d’un savoir-faire particulier, ce qui permet de préserver le mode de production traditionnel, de protéger la biodiversité, d’assurer la protection de la notoriété du produit, et de promouvoir sa commercialisation. Ce label garantit, par ailleurs, aux consommateurs l’authenticité et la conformité d’un produit.
 » Outre l’AOC, qui se veut un symbole de qualité spécifique lié à l’origine, la Tunisie a conçu un autre label baptisé  » l’indication à la provenance  » (IP), qui couvre les pommes de Sbiba, les grenades de Gabes et la Deglet Ennour, du sud tunisien « , a fait savoir Najah Ben Ammar, chef de service au Groupement Interprofessionnel des Fruits (GiFruits).

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