Une tunisienne donne naissance à une maison d’hôte doublée d’un centre culturel et événementiel uniques

Il lui a fallu deux ans pour que son rêve devienne réalité. Une femme de poigne qui n’a pas peur des défis même en ces temps si durs que connait la Tunisie économiquement. Il s’agit de Rachida Jebnoun, la célèbre Présidente du Conseil International des Femmes Entrepreneurs qui a ce sens aigu du contact et un dévouement à toute épreuve.
Dans un ravissant petit « château », Rachida Jebnoun et sa fille Molka Sraieb, jeune, dynamique, débordante de talent et spécialiste en gestion des affaires, vous accueillent chaleureusement et vont vous faire découvrir le monde à leur manière. L’espace offre la possibilité à ses hôtes de bénéficier d’un séjour parfait dans une époque où nous avons véritablement besoin de mettre de côté tous nos tracas et profiter pleinement d’un repos bien mérité. Le spa et la salle de sport dans l’espace y sont magnifiques dans leurs, équipements de premier plan.
Rachida Jebnoun a décidé qu’une véritable maison d’hôte doublée d’un centre touristique et culturel ait lieu là où sans doute personne n’y croyait. Rachida Jebnoun y a cru plus que jamais et l’ouverture a été même fixée pour le 1er mai prochain. Un jour de congé pour les autres mais pas pour elle qui ne croit qu’au travail. Son rêve est en marche et il y aura même du muguet ! Nous l’avons rencontrée pour en savoir plus.

Pourquoi avoir pensé à construire une telle unité qui parait si chaleureuse ?

Je suis une personne qui adore recevoir et j ai, aussi toute modestie mise à part, l’art de savoir le faire. Ce sont sans doute mes origines sudistes et surtout de « Zarzisienne.. » comme on dit. Les « Akaria » et si fière de l’être, ont ce sens de cette hospitalité bien particulière.

Vous avez une expérience dans l’hôtellerie ?

Le secteur ne m est pas du tout étranger. J’ai longtemps été fournisseur de produits d’accueils à usages hôteliers et ce, pendant une bonne vingtaine d’années. Je connais par conséquent très bien le secteur et les professionnels de ce métier. Mon carnet d’adresse est bien riche également.

Pourquoi votre choix s’est-il fixé à Mornag ?

J’adore cette région que j’ai habitée et où je n’ai que de beaux souvenirs. A peine à 20 km du centre ville avec un accès facile au dépaysement total en même pas 30 mn pour être en contact direct avec la nature et y être noyé dans la flore. Un autre atout de taille qui encore plus boostée, c’est la proximité du merveilleux cite archéologique de Outhna situé à 10mn de Dar El Molk. Les touristes locaux et étrangers trouveront un lieu de détente là où il n’y en avait pas.

Comment définir Dar El Molk ?

C’est un complexe constitué d’ une maison d’hôtes mais aussi d’un centre culturel et événementiel. Sa surface est d’environ de 3000 m2. Une salle d’expo vente du produit de luxe artisanal tunisien, tous les rituels pour la mariée tels un véritable hammam spa, salon de coiffure, salle de cérémonie de contrat, de mariage, « Outia »… et tout ce qui est événementiel. C’est avant tout d’abord l’atmosphère qui est unique dans cet établissement. Un mélange feutré de cultures.

Une maison légendaire ?

Nous avons tout fait pour qu’elle soit douce et agréable par sa finesse dans les couleurs! Les salles de bains originales et authentique dans ses suites aux noms de femmes qui ont marqué l’histoire de l’humanité.
Le service sera exceptionnel ou ne sera pas ! Fin, discret, par un personnel observateur de vos habitudes ! On ne réside pas à l’oriental, à la tunisienne sans le ressentir et le vivre !

Un tel site a un coût et pas des moindres. Investir en temps de crise, n’est-il pas audacieux ?

Investir en période de crise et avec une ardoise assez lourde d’impayés de la part de nos hôteliers… la question peut se poser. Mais là, c’est mon amour fort pour mon pays qui me pousse à le faire. Cela est ma contribution avec le minimum pour la bonne marche de notre chère Tunisie qui nous a tant donné… Les politiques culturelles qu’il nous faut bâtir en ce siècle s’inscrivent dans un contexte on a envie de dire de symboles forts. Notre pays bousculé par des évolutions qui touchent notre relation au temps et à l’espace et l’avenir porteur d’espoir, je ne voudrais pas qu’il disparaisse.
« Dar El Molk » sera en plus gérée par ma fille Molka Sraieb. Cela permettra d’avoir au moins 20 postes de travail dans la région de Ben Arous. Ce projet reste le seul et l’unique dans son genre dans la zone et qui vise le haut de gamme.

Un investissement lourd également, le haut de gamme n’est pas donné…

Effectivement, mais cela est notre défi ma fille Molka et moi. En partenariat avec une Sicar, nous comptons axer sur le culinaire aussi avec différents thèmes de toutes les régions. Ces événements auront une prestigieuse signature culinaire et culturelle à savoir celle du manitou du domaine Mounir El Arem, l’un de nos meilleurs chefs tunisiens qui a brillé et brille encore aussi bien au national qu’à l’international. Il a visité le site et nous avions eu le même esprit culturel.
Plus que jamais peut-être, en raison même de ces moments difficile en Tunisie, la culture est un investissement stratégique, gage d’une citoyenneté renforcée bien véhiculé par notre chef également.

Quels seront vos clients ?

Une clientèle sélective nationale et étrangère qui vise le service de qualité et la perfection dans le détail. Un service de conciergerie vip est également prévu.

Un véritable défi !

J’aime les défis, les challenges…

Entretien conduit par Nadia Ayadi

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