L’atelier de Rdaief devient le « fer » de lance des artistes et des ouvriers.

Elles se nomment Aida Kchaou Khrouf, Salwa Aydi et Olfa Moalla. Un trio d’artistes plasticiens qui ont présenté une installation artistique peu commune à l’atelier du Fer bâti en 1903 dans la zone minière de Rdaief. Cet événement intitulé « Labyrinthe » s’intègre dans les journées régionales d’art contemporain de Carthage. Elles étaient présidées par une quatrième femme à savoir Faten Chouba. Il s’agit d’une expérience riche et exceptionnelle d’un point de vue humain, où les ouvriers participent à cette installation.

L’ artistique se dégage du dur passé des ouvriers et de ce bâtiment. L’intégration des objets trouvés expliquent une philosophie on a envie de dire dramatique. Cette installation interactive tend à mettre en lumière le drame des habitants de Rdaief qui luttent pour leurs gagne-pain en travaillant dangereusement dans les mines de phosphate non sans conséquences sur leurs santés et sur l’environnement.

Cette installation s’inspire d’une légende qui raconte qu’un scarabée avait fait ressortir du sable noir qui s’est transformé par la suite en phosphate. En effet dans cette installation, on peut remarquer de grosses sphères noirâtres représentant les grains de phosphate libérés du fond de la terre vers l’espace et d’autres plus aplaties formant des taches noires tels des trous sombres. Comme si elles s’approprient l’espace pour n’en faire qu’un.

Ces réalisations invitent les visiteurs à traverser l’ espace pour se retrouver dans une étrange attirance envers les sphères lumineuses tout en l’étant non sans angoisse également envers le noir des autres. En fin de compte, le chemin que fera le visiteur s’accompagnera d’une seule et unique décision. Son avenir se fera en fonction de son trajet…
A méditer
N.A

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