Mahmoud Chalbi expose ses « Photos pourries »

Son prénom « Mahmoud » signifierait en langue arabe « digne de louanges » ou encore « le comblé d’éloge ». Et Chalbi, son nom indique aussi un être d’exception. Pour tous ceux qui le connaissent il n’a nullement besoin d’être présenté. Les rares personnes qui ne le connaissent pas, Mahmoud Chalbi, alias Mach Manilius pour les intimes, est un être atypique. Il a de la magie qu’il distribue au bout des doigts. Ses photos, ses tableaux, ses poèmes et autour de lui la magie opère.

Aujourd’hui je me proclame critique d’art en me donnant la liberté (puisque je suis dans l’Air libre) de vous présenter ses « photos pourries » objets de son Exposition comme une œuvre psychologiquement dérangeante. Outre le fait d’être un agitateur culturel, cet artiste a le don d’agiter aussi les neurones et les émotions refoulées qui sommeillent en chacun de nous.

Dès que vous poserez le regard sur l’une de ses œuvres, l’une de ses photos érodées moisies dont le coup de grâce a été majestueusement mené par le pinceau du peintre. Une multitude d’émotions déferleront en vous. Chaque œuvre aura l’effet d’une figure de « Rorschach ». Elle interpellera alors un tourbillon de sentiments, de pensées paradoxales, allant du malaise au bien-être selon les personnes et les interprétations. Émotions fortes et contradictoires certes mais qui seront dans tous les cas de figure libératrices. L’exposition de Mahmoud Chalbi est une véritable invitation au voyage. Un voyage hors du temps, de l’espace et de la morosité ambiante.

Une escapade dans un monde enchanté et enchanteur frôlant les limites de la Psyché, bradant les tabous et les préjugés. Un univers où tomberont les masques et les barreaux que notre mental ne cesse de nous imposer. L’essentiel sera retenu en chacun de nous tel l’amour sous toutes ses coutures. Il permettra ainsi de donner libre cours à l’art, à la poésie.. à vie comme on l’aime ! Les œuvres fusionnent d’un coup et on ne sait plus où donner la tête ! Des « Amoureux du café désert » au « Q Blues » à « la Clé du corps », au « Sacrifice d’Abraham » en passant par le « Songe d’une nuit de mai » jusqu’au loin très loin de la « Pandemic Opression » dans « Le Rouge et le Noir » qui continueront à s’épouser sans cesse jusqu’à la nuit des temps tout près de la « Schizo-féerie », de « Janus danse » qui dansera toujours sur la musique de « l’espoir » !

Si vous voulez vous décrasser les yeux, cette exposition originale tapissent les murs de l’espace Air Libre El Theatro de 16 h à 19h jusqu’au au 7 décembre 2020.

Rym Bensedrine

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