JCC 2020 : Leila Hjaiej fait couler des larmes…

Le rideau de la salle de théâtre de l’Opéra de Tunis s’est levé le 18 décembre sur une édition exceptionnelle, miraculée des JCC 2020. Les organisateurs de la 31e édition des journées cinématographiques de Carthage, ont mis en place des mesures strictes pour assurer la sécurité des invités, artistes, cinéastes et cinéphiles. La fête du cinéma a ainsi pu célébrer cet événement culturel incontournable. Cette édition a été placée sous le signe de la résistance et de l’espoir, mais aussi sous le sceau de la prudence et la sûreté.

Le glamour des galas d’ouverture s’est parfaitement accordé aux masques de protection et aux gels antiseptiques.
En préambule de la cérémonie d’ouverture, le poète tunisien Anis Chouchene a déclamé un poème empreint de toutes les valeurs qui sont les siennes et celle du JCC : l’Afrique, la liberté, la paix, la justice et la beauté.

Ridha El Behi directeur de l’actuelle édition, a exprimé son soutien à tous les artistes, ainsi qu’à tous ceux qui ont œuvré dans le cinéma, un secteur grandement affecté par la pandémie mondiale de la Covid -19. Il avait précisé que les JCC sont et restent la tribune de tous les cinéphiles et artistes. Dans ce contexte, il n’a pas omis de penser aux disparus et en particulier à la chanteuse Naama qui vient de nous quitter.

Le comité directeur avait pensé à rendre hommage à la grande chanteuse. Et qui mieux que Leila Hjaiej, qui avait des rapports si chaleureux avec Naama en la côtoyant très souvent jusqu’à ses derniers jours pour lui rendre hommage sur la scène des JCC. Leila Hjaiej a accepté sans hésiter de participer à cet hommage. Elle affirme qu’elle avait elle-même choisi les chansons qui allaient être interprétées.

« J’ai choisi trois belles chansons: « Habibi ya ghali, Inni chafettek, et Houwa yamma. ».
Leila Hjaiej avait chanté deux de ses propres chansons pour rendre également hommage à la femme tunisienne. « El Metnaheda, et Tounsiya. ». Belle initiative de sa part aussi quand elle n’avait pas omis de clôturer son spectacle par interpréter Hédi Jouini dans « Tabbani. ».

La cantatrice nationale Leila Hejaiej avait ajouté de la couleur et surtout de l’émotion. La voix juste, suave et vraie avait enveloppée les présents d’un pur bonheur et avait même fait couler quelques larmes à certains spectateurs mélomanes et nostalgiques.

« En fermant les yeux, j’avais senti que la grande Naama était présente sur scène et en écoutant Hédi Jouin, interprété d’une telle façon, je ne pouvais que pleurer » avait confié un spectateur.
Ainsi fut le départ de l’édition des Journées cinématographiques de Carthage, une édition exceptionnelle mais essentielle, portant des espoirs d’une meilleure année où le cinéma restera une lumière en ces temps obscurs.

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