La violence sexiste en chiffre dans nos maisons mais aussi dans nos rues

 

La violence à l’encontre des femmes, qu’elle soit le fait d’un partenaire intime ou de nature sexuelle, est un grand problème de santé publique et une violation majeure des droits de la femme. Les Nations Unies la définissent comme  étant “tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvoir causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée.” (Déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes, Résolution 48/104 de l’Assemblée générale de l’ONU).

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Une violence sexiste exercée contre une personne en raison de son sexe et de la place que lui accordent une société ou culture donnée. Selon les chiffres récents de la prévalence mondiale, 35% des femmes, soit près d’1 femme sur 3, indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire intime ou de quelqu’un d’autre à un moment de leur vie.

En Tunisie, selon  l’étude réalisée par le Centre de Recherche d’Etude de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF) en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) plus de 49% des femmes tunisiennes ont subi une violence dans la rue basée sur le genre (VBG) au cours des quartes dernières années.

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Lors d’une table ronde sur « la Violence de la rue fondée sur le Genre », organisée, mercredi, au siège du CREDIF, Héla Ouaili Mallek, universitaire spécialiste en statistiques, a indiqué que l’étude a été menée auprès de 2913 femmes âgées entre 18 et 64 ans réparties sur 200 régions du pays.
Mallek a indiqué que plus de 80% de ces actes de violence sont commis contre les femmes de plus de 45 ans : avec un taux de 56% des femmes au foyer, 42,5% des ouvrières et 15.9% pour les étudiantes.
L’enquête a aussi montré que 67% des victimes ont un bas niveau d’instruction (primaire) et que les actes de violence dans la rue baissent avec la hausse du niveau d’instruction de la femme.
Les formes de violence de la rue se répartissent comme suit : violence verbale (36,3%), violence psychologique (38,5%), violence physique (14,9%) et violence sexuelle (10,4%).
L’étude révèle que la violence de la rue diffère selon les gouvernorats et qu’elle est prépondérante à Gabès avec (62%), Zaghouan (61,5%) et Tunis (54,2%).

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