Halima Gouyette cautionne l’art entre Tunis et Riadh

Des affinités, une rencontre et un intérêt commun. Qui ne se souvient pas de Halima, l’épouse de François Gouyette ancien ambassadeur de France en Tunisie ? Que devient ce couple de diplomate qui ont passé quatre années intenses en Tunisie ? Et bien, Halima Gouyette est aujourd’hui installée à Ryadh où son mari est toujours en poste. Nous l’avons connue artiste dans l’âme, passionnés par tous les arts, tout en étant persuadée que c’est sans doute le moyen le plus noble pour instaurer un dialogue sans préjugés. Gardant un excellent souvenir du talent tunisien, elle invita Marianne Catzaras. Photographe et poète, elle a été invitée pour être commissaire d’une importante exposition dans une très belle galerie de Ryadh. Le prestigieux espace « L’Art Pur », est tenu par la princesse Adwa. Une mécène qui dirige une école d’art.

La thématique de l’exposition suggère le temps, la mémoire, l’identité et le voyage. A l’affiche : « La rive d’en face » accueille les visiteurs curieux d’en savoir plus… là où les hommes se rencontrent se retrouvent et s’interrogent dans leur voyage intérieur mais bien réel. Cette exposition a réuni de grands artistes tels Joseph Koudelka et ses méga paysages de ruines, Isabelle Munoz et ses chevaux aériens, La Galerie Esther woderhoof de Paris, la collection Lambert Assam Asho, photographe syrien, Feryel lakhdar et ses œuvres pétrifiées, Sonia Kallel et son parchemin Écritures brûlées réinventant l’alphabet.

Si l’art est pour certains une recréation, pour d’autres, il s’agit d’une création ou encore une recréation. De nouvelles écritures et de nouvelles lectures, de nouvelles terres englouties dans un monde plus ou moins étrange, visible ou invisible.

L’ exposition a surpris plus d’un par la force des différents travaux. Une odyssée composée de territoires imaginaires où les hommes cherchent à se réapproprier la terre d origine. Et puis ces différents mariages entre vidéo et dessin, entre photographie et sculpture sous l’œil coloré de la peinture toujours présente pour réunir les éclats du monde.

Une véritable exposition muséale qui écrit les peuples du désert saoudien et ceux de la méditerranée.
La signature bien ancrée du commissaire Mariane Catzaras n’est pas non plus passée inaperçue. Sa photographie et sa poésie ont été une formidable découverte pour ceux qui ne connaissent pas encore ses magnifiques œuvres. L’exposition ainsi conçue a participé sans aucun doute au processus d’une liaison artistique forte de Ryadh à Tunis et d’ Athènes à Madrid. Tous les artistes présents ont comme détruit les inaccessibles frontières.

Les commentaires sont fermés.