Tunis : Les enfants d’El Ouardia sans école

Des enseignants en difficulté, des écoliers en souffrance, des parents déroutés et une école qu’on détruit.
La destruction de l’école publique serait elle en faveur de l’arrivée de l’école privée aux dépens des plus démunis ?

Mohamed Chadly Chaffai, un bon père de famille veillant à la bonne marche de l’éducation de sa fille Yasmine, vient d’être secoué par l’école où évolue sa fille depuis 2013. Un établissement public situé a El Wardia. L’école 2 Mars Lacagna. Cette dernière ferme ses portes pour maintenance.

Mohamed Chadly Chaffai n’est pas le seul parent devant ce désarroi. Plus de 570 familles doivent se débrouiller perdant le repère éducatif de leurs enfants et doivent chercher ailleurs pour les replacer. A quelques jours de la rentrée, ils doivent seuls trouver une solution. Des centaines d’élèves dont les parents ne roulent pas sur l’or doivent trouver au plus vite des écoles. La plupart des établissements scolaires se trouvent à des kilomètres de chez eux.
Aucune information ou précision jusqu’à ce jour n’a été donnée de la part de l’école. A part de nombreux parents surpris et des élèves dans la tourmente, rien n’est clair, affirme Mohamed Chadly Chaffai qui affirme que « Le plus surprenant, c’est que nous avons appris tout cela à travers la garderie qui assure également le transport de nos enfants »

Yasmine Chafai en 6ème année était si heureuse d’être en préparatoire en 2019/2020.
Les fillettes de son âge sont devenues des amies inséparables avec ce lien pur de l’enfance sans soucis. Faut-il briser ces liens ? Construire une école c’est bien, mais construire de bons souvenirs et une confiance en l’avenir c’est mieux.

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