Les artisans et l’autonomisation économique des femmes rurales plus que jamais appuyés

Le Chargé de mission à l’Office National de l’Artisanat, Zied Zaoui, a appelé à la nécessité que l’ONAT reprenne, par le biais de ses délégations régionales, le dossier de la formation théorique complémentaire, auprès des stagiaires dès que leur formation pratique au sein des ateliers soit terminé. Les délégués ont en plus l’avantage de la proximité avec les artisans du secteur. Ils en connaissent les données, les matières premières, la qualité, l’innovation, le marketing du produit et les procédures d’enregistrement pour les artisans.

Cette déclaration intervient en marge d’une journée organisée dernièrement sous forme d’ateliers de consultations tripartites sectorielles sur le mode de formation et apprentissage dans le secteur de l’Artisanat, par le Bureau International du Travail (BIT), tout en apportant une expertise technique au gouvernement et aux partenaires sociaux. Un soutien financier du Royaume de Norvège avait auparavant appuyé ce projet.

L’ONA propose l’extension de la tranche d’âge agréée en formation professionnelle à 45 ans, pour tenir compte des caractéristiques démographiques et sociales des artisans. Il est à rappeler que le bureau International du Travail avait lancé au mois de juin 2019, trois nouveaux projets et initiatives en Tunisie en partenariat avec le Ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi et le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche.

Se focalisant sur l’autonomisation économique des femmes rurales , de l’employabilité des femmes et du développement de l’apprentissage, les projets « AFERE », « ETOFE » et « RVC » compteront sur l’appui des partenaires nationaux du BIT à savoir le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens, l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche, l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, la Chambre Nationale des Femmes Chefs d’Entreprises et l’Union Nationale de la Femme Tunisienne.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Programme -Pays pour le travail décent (2017 – 2022) conclu entre le BIT et les mandants tunisiens qui constitue le cadre stratégique d’intervention du BIT en Tunisie.
Le projet RVC vise à valoriser les compétences techniques et professionnelles en passant par la validation des acquis de l’expérience (VAE) et des systèmes de cocertification pilotés par les partenaires sociaux. Les systèmes d’orientation professionnelle et de carrière pour améliorer les choix de carrière des jeunes et réduire les taux d’abandon scolaire dans le système d’enseignement technique et professionnel tunisien a été ainsi renforcé.

Samia Rebei

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