L’Association femmes leaders mondiales de Tunisie condamne Seifeddine Makhlouf

L’Association Femmes Leaders Mondiales de Tunisie (FLMT) présidée par la fondatrice Dr Sonia Ben M’rad, lance un cri de détresse et de colère contre la violence qui est en train de prendre une allure alarmante en Tunisie et surtout envers les femmes. Pire encore envers une députée qui représente une grande partie du peuple.
« Nous membres de l’Association Femmes Leaders Mondiales de Tunisie, condamnons avec la plus grande fermeté le comportement indigne et inadmissible du député Seifedine Makhlouf à l’encontre de sa collègue et députée Abir Moussi qui a eu lieu sous la coupole de l’Assemblée des Représentants du Peuple le 2 octobre en cours. Le député Makhlouf a proféré une pluie d’insultes et des propos injurieux très graves à sa collègue, allant jusqu’à lui cracher sur le visage.

« Nous membres de l’Association Femmes Leaders Mondiales de Tunisie, considérons que toute violence verbale ou de quelque nature qu’elle soit doit être fermement condamnée et en particulier lorsque cette violence touche les Femmes. Il est inconcevable, inadmissible et inacceptable qu’une Femme subisse de telles violences et que des sanctions conséquentes et fermes ne soient pas prises. La loi organique n° 2017-58 du 11 août 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes a été votée dans l’enceinte où la députée Moussi a été violentée dans le but de protéger les femmes de la violence. Dans ce cas précis, l’Impunité serait une double violence envers Abir Moussi.
Ne pas sanctionner à la hauteur de ce grave préjudice équivaut à donner une Carte Blanche à tous ceux qui pensent à faire subir dans le futur les mêmes préjudices à des Femmes Publiques dans l’exercice de leurs fonctions.
Il est impératif de mettre fin de toute urgence à ce type de comportement pour éviter que la situation ne dégénère et pour qu’elle ne constitue en aucun cas un précédent. Laisser passer pareil acte risque de le banaliser et de préparer le lit à l’institution de la violence contre les femmes dans le pays.

Hommes et Femmes de la Tunisie doivent se dresser, pour dire non à la violence verbale et physique contre les femmes. Il est totalement inacceptable qu’une femme subisse des violences verbales ou physiques dans l’exercice de ses fonctions politiques, associatives, sociales, économiques ou toute autre activité publique.
Notre pays connaît une recrudescence de la violence que l’on vit tous les jours dans les crimes abominables perpétrés contre les Femmes, le plus récent est le crime abject commis contre Rahma Allah Yarhamha.

Donner en spectacle sur leurs écrans télévisés et sur les réseaux sociaux, une Femme Leader Politique se faire insulter, attaquer dans son honneur par des mots les plus orduriers et se faire invectiver par les crachats d’un député homme dans le silence le plus assourdissant de ses collègues, ne fera qu’encourager les criminels à s’attaquer aux femmes en premier.

L’exemple vient toujours du haut de la pyramide. Les Leaders de ce pays doivent donner l’exemple aux citoyens.
Nous, Femmes Leaders Mondiales de Tunisie, appelons Monsieur le Président de la République Kaïs Saïed, Monsieur le Président du Gouvernement Hichem Mechichi et Monsieur le Président du Parlement Rached Ghannouchi à condamner et surtout à appeler à sanctionner fermement les actes de violence faites par le député Seifeddine Makhlouf contre la députée Abir Moussi.

La sanction doit être immédiate et à la hauteur du préjudice subi, et ce en application de la législation en cours dans le pays.
Nous espérons que notre Appel soit entendu et que que nous verrons les sanctions pratiquées sur l’auteur des violences.

Dans la lutte contre la violence tout le monde est concerné, Hommes et Femmes, société civile, partis politiques, gouvernement et État avec ses pouvoirs, exécutif et législatif.
La Violence est unisexe, mais quand elle est faite aux Femmes, elle franchit un échelon de gravité Supérieur.
Pour finir, citons la regrettée Gisèle Halimi, Grande Avocate Tunisienne et défenseure infatigable de la cause des Femmes: « Il faut toujours rester vigilant, car pour les droits des femmes, rien n’est jamais acquis ».

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