Les femmes aussi douées que les hommes en orientation
Les hommes s’orientent mieux que les femmes, c’est bien connu… Et pourtant, les résultats de l’étude parue dans Psychological Science prouvent que cela dépend de la façon dont on présente la tâche. Des chercheurs de l’université de Californie ont montré que la différence de résultat entre les sexes habituellement observée pour les tâches spatiales, disparaît lorsqu’on présente les mêmes tâches comme des exercices sociaux.
Les scientifiques ont fait passer deux tests à 135 étudiants (65 hommes et 70 femmes). Pour chacun d’eux, un groupe de participants recevait une version en sciences sociales dite « prise de perspective », et l’autre une version « sociale » qui fait appel à la représentation dans l’espace.
Dans la première expérience : le chercheur propose au participant une image contenant de nombreux objets tels qu’une maison, un chat, un arbre ou encore une voiture. Le volontaire doit imaginer la scène du point de vue du chat regardant vers l’arbre. Sur un diagramme séparé, le chat est représenté par un rond et une flèche pointée vers la direction de l’arbre. Au participant ensuite de dessiner une seconde flèche indiquant la voiture. La version sociale reprend l’exercice, mais le chat est remplacé par un personnage humain.
La seconde expérience fait appel à la représentation dans l’espace. Un chemin est tracé sur une carte, le volontaire doit s’imaginer réaliser le trajet et indiquer à chaque carrefour s’il tourne à droite ou à gauche. La version sociale de l’exercice comportait un personnage à chaque coin de rue.
Résultat : Le premier exercice était présenté comme un test spatial auquel les hommes réussissent mieux en moyenne. En contre partie, le second test, les femmes obtiennent de meilleurs résultats.
Par conséquent, on conclut que le seul fait d’intégrer un personnage humain dans l’exercice sans que le volontaire ne soit averti des stéréotypes de réussite, suffit à obtenir les mêmes résultats entre hommes et femmes dans la tâche du trajet cartographié.
L’étude estime aussi que l’expérience fournit une explication à la moindre présence des femmes dans les filières scientifiques. « Par la manière dont nous évaluons actuellement les capacités spatiales, nous sous-estimons les compétences des femmes, et limitons considérablement leur accès aux disciplines scientifiques et techniques. ».
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