Irane Oueness à la Marina de Gammarth : La jeune femme et la mer…

L’art de ferraille n’est pas récent. Plusieurs d’artistes réalisent des merveilles avec n’importe quelle sorte de métal.  Très peu cependant, peuvent construire d’incroyables œuvres. C’est que Irane Oueness qui n’est plus à présenter est une artiste accomplie. Une femme   passionnée par l’art et particulièrement par la sculpture de la ferraille.

Dès sa plus tendre enfance, Irane dessine et peint tout d’abord sans doute en secret. Mais au fond d’elle-même, elle est attirée par une  toute autre matière à savoir le métal… non pas le métal noble que vous pourriez facilement l’imaginer mais plutôt la tôle rouillée. Elle en aime la couleur, son aspect, son bruit… En se rapprochant encore plus un jour de pluie, Irane eut le coup de foudre…Depuis, métal et sculpture ont été une véritable révélation pour elle. Aujourd’hui, on a peine à croire que ce petit bout de femme blonde plutôt bon chic, bon genre aux mains fines manucurées est l’auteur de différentes et lourdes œuvres magnifiques.

On ne sait pas encore qui est son maître spirituel, mais celui-ci lui a transmis un goût pour les sculptures plus ou moins imposantes. La contrainte matérielle du poids et du pliage ne l’ont jamais découragée mais n’ont fait qu’enflammer son imagination.  L’appel de la ferraille n’a jamais cessé de teinter depuis sa première œuvre. Aujourd’hui, il teinte encore plus fort. Il contribue à chaque fois à la naissance de nouvelles pièces toujours plus atypiques. Son dernier cru exposé à la marina de Gammarth lors du festival Yacht Med en est une preuve.  Parmi les bateaux qui dansaient dans le port et  les différents stands de la foire, le stand de Irane Oueness collait dans le contexte.

Le parterre haut en couleur était joliment tapissé d’œuvres plus belles les unes que les autres nées par la force du poignet de l’artiste. Un thème à cent pour cent inspirés de la mer et de ses produits. Irane Oueness a  tiré  cette fois ci l’essentiel de son inspiration dans tout ce qui est marin. On a envie de dire basique pas du tout dans l’intellectualisation. « J’aime pas trop en parler ni en faire des conférences… » nous dit-elle sans chichis. Cependant, ses œuvres l’ont trahie car ce sont elles qui nous ont parlé.

N.A