« Nouha, sa soeur et sa mère des salopes qui doivent mourir »

« Sept Tunisiennes sur dix disent ne pas savoir à qui s’adresser en cas de violences subies au foyer ou dans l’espace public, ont souligné  les autorités et ONG lors de la présentation d’un programme visant à améliorer leur prise en charge » avait publié notre confrère Enbref. tn. « A l’heure où plus de sept Tunisiennes sur dix (73%) s’estiment livrées à elles-mêmes en cas de violences », un autre cas d’agression gravissime a été encore subie par trois femmes. Une étudiante, sa sœur et sa maman   par l’oncle paternel. Elle s’appelle Nouha El Werdani, et ne veut plus se cacher après avoir donné un faux nom aux sites électroniques pour ne pas être reconnue. Elle est étudiante et vient de franchir le cap de ses 25 ans.

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Elle a  été sauvagement frappée à cause de sa tenue vestimentaire.  C’est en tout cas qu’ont relayé les réseaux sociaux. Il y a une même une vidéo d’une française postée  pour dénoncer haut et fort la violence envers les femmes. La vidéo provient de Martine Cochard qui  nous a confié  que la victime est l’une des meilleures amies sur Facebook «  Je suis fière d’être son amie depuis longtemps et m’a même invitée en Tunisie… Je suis fière également de sa culture et de ses qualités humaines. J’ai été choquée lorsque Nouha m’a fait part  de son drame… ». Martine Cochard a pris cette cause pour la sienne et confie que « Nous sommes toutes Nouha ». Dans son post, elle appelle le secours des autorités envers cette jeune fille.

Femmes et Réalités a pris l’attache de la jeune fille en question qui nous confirmé les faits en nous confiant clairement ce qui s’est passé. Les faits se sont produits samedi dernier à Menzal Bouzelfa d’où la victime est native. Les circonstances exactes de l’agression qui étaient floues sont plus claire après sa déclaration  : « Pendant les vacances, je viens passer le séjour chez mes parents. J’habite durant l’année  à Tunis où je poursuis mes études au Campus Universitaire d’El Manar.. Ce jour là, j’étais sur le chemin de retour à la maison familiale.   Je rentrais chez moi tranquillement, quand une bande de voyous a essayé de me draguer. Mon oncle faisait partie de cette bande et était complice de cette drague de passage. Lorsqu’il s’aperçut que celle qu’on courtisait était sa propre nièce, il eut un coup de sang et entra dans une colère noire.  Furieux, il s’en est pris sur moi. Il m’a extraite de force prétextant ma jupe trop courte et m’a traitéé de pute qu’il fallait tuer. Il me tira par les cheveux, il m’a insultée et rouée de coups sans ménager ni ma tête, ni mon visage ni mes reins…  je ne ressentais plus mon corps… je me suis traînée chez moi et c’est alors qu’il entra lui aussi derrière moi toujours aussi furieux alors que je le suppliais de m’épargner. Il répondit que j’étais la honte de la famille, une salope et qu’il fallait que je meure. Il a voulu tous nous tuer en frappant sur les portes des chambres de la maison avec une hache ! ».

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A la question de savoir comment ont réagi ses parents, Nouha a déclaré entrecoupée de pleurs que par le physique son oncle était le plus fort, que lorsque sa maman a tenté de l’extraire de ses coups successifs, elle a été à son tour tabassée.  Le père est intervenu suite aux cris de douleur pour sauver sa femme d’une mort certaine, a été repoussé violemment et projeté sur le mur. Il frappa également  ma sœur qui était dans un état de choc, il l’a déshabilla et jeta ses vêtements dans la rue sous le regard des curieux. »

Un fou furieux,  un malade et un oncle indigne qui ne connait ni foi ni loi. Il s’agit d’un célibataire endurci de 45 ans. Nouha  vit actuellement  dans la crainte depuis qu’elle a porté plainte consolidée d’un certificat médical prouvant les terribles coups et blessures. Elle appréhende une terrible vengeance si elle s’adresse en plus aux médias. Elle fait  appel malgré tout aujourd’hui à Femmes et Réalités en confiant qu’après avoir assisté à toutes cette violence, elle n’a plus rien à perdre et lance un dernier cri de douleur.  Certains proches ont conseillé  à la jeune fille de retirer sa plainte et de pardonner…. Pour le moment l’affaire est chez le procureur de la République.

Pourtant le  projet de loi contre les violences faites aux femmes se fait attendre. Il est toujours à l’étude depuis plusieurs mois au Parlement. La députée Bochra Belhaj Hamida, membre de la commission des droits et libertés, a dit espérer un vote en plénière vers la mi-août. Elle a par ailleurs regretté le report sine die d’un amendement très attendu concernant l’article 227 bis du code pénal…

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3 commentaires
  1. Albert Lévesque dit

    Ce qui est le plus révoltant dans ce drame, c’est l’attitude des proches de la famille qui lui demande de retirer la plainte et de pardonner. Ça démontre à quel point la violence faite aux femmes est ancrée solidement dans la culture islamique, façonnée par les obligations coraniques.

  2. ferchichi bechiir dit

    c est vraiment tres desolant de voir ceci dans un pays qui se dit en train de batir une democratie moderne mais si sivous entendez les khotbas du vendredi vous ne serez etonne de voir des ignards comme cet oncle faire des pareilles barbaries ce vendredi meme a la mosquee el ghorrabi a menzel bou zelfa

  3. Toutou Rustyc dit

    Respectez vos traditions et les lois de la république

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