Hager Ben Cheikh Ahmed fait ses adieux à la politique et retrouve ses étudiants
Avant de « tourner définitivement la page » de la chose politique, la députée Hager Ben Cheikh Ahmed se confie dans un post qu’elle a publié en arabe et que nous avons essayé de traduire.
« Les urnes ont dit leur mot et donné leurs résultats. Personne n’a la vérité des urnes. J’ai attendu la fin pour publier cette lettre. Je voudrais dire que ceux qui ont misé sur notre échec et sur le mien en particulier : « Une double rétribution pour celui qui travaille sans relâche et qui atteint son objectif. Une simple rétribution pour celui qui travaille et échoue. » traduction de l’arabe d’un « Hadith » du prophète.
Je ne porte aucune haine à quiconque. Sans fausse modestie, ils vont regretter de ne pas voir une femme comme moi à l’Assemblée. On a tous travaillé dur, la situation était difficile, notre parti a été la cible de plusieurs campagnes de dénigrement gratuites et nous avons tout fait pour y résister. Nous acceptons les résultats des urnes. C’est ça la démocratie que nous voulons instituer. Le temps viendra pour l’évaluation.
Je veux remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de notre campagne. Je suis heureuse d’avoir connu plusieurs personnes parmi eux. Merci pour votre fidélité et votre dévouement. Je suis fière de vous. Je suis aussi très heureuse d’avoir rencontré des citoyens de tous bords dans ma région où j’ai eu le meilleur accueil de gens très reconnaissants.
Merci à ma famille, à mes amis fidèles toujours confiants et toujours à mes côtés. Merci à tous ceux qui ont accordé confiance à notre président, notre parti et nos listes à Tunis 2.
J’ai beaucoup appris durant trois ans de députation et cinq ans d’action politique où le mot d’ordre était : modestie, abnégation et primauté de l’intérêt national.
Demain, la page sera tournée, je retournerai à l’université. Mes collègues et mes étudiants m’ont manqué. Je reprendrai les livres, les recherches et les conférences. Je retournerai à la chanson, la peinture, la couleur, la cuisine, le jardin, à la famille. J’ai tout laissé de côté. Travailler pour mon pays m’a accaparée. Celui qui veut servir son pays peut le faire dans n’importe quel domaine. C’était mon crédo durant trente ans dans le secteur public.
Que Dieu accorde sa miséricorde à mon papa et préserve ma maman, eux qui ont contribué à bâtir la nouvelle Tunisie et nous ont appris frères et sœurs que l’amour de la patrie est au dessus de toute considération. A bientôt, vive la Tunisie. »
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