Sous les bavettes, les prix au féminin ont été démasqués !
L’heure du verdict du prix « Zoubeida B’chir » avait enfin sonnée au cœur du Centre de recherche, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Crédif) avait enfin sonné en ce dernier jour du mois d’août 2021. Depuis 1995, « Zoubeida B’chir » est le seul prix en Tunisie qui récompense des femmes tunisiennes pour leurs œuvres littéraires ou scientifiques.
La vaste salle blanche à l’entrée du Crédif, a été décorée de jolies fleurs fraîches aux couleurs nationales. Les fenêtres grandes ouvertes laissaient voir la verdure parfumée de l’extérieur, accueillant à peine une trentaine d’invités, circonstance oblige, tous masqués avec distanciation sociale bien respectée. « On est tous vaccinés ici avait tenu à préciser Nejla Allani, présidente du Crédif ».
Une femme au charisme et à la délicatesse certaine. Un sérieux légendaire qui veille au grain au respect des horaires prévus et à l’ordre du jour programmé. La cérémonie de la 27e édition du prix Zoubeida B’chir prévue à 18h a débutée à l’heure. Ils sont venus, ils étaient tous là sous le regard d’Imen Zahouani ministre de la Femme remarquablement à l’heure également.
Le Crédif avait comme cité ci-dessus a tenu à établir un protocole sanitaire très strict. Il ne fallait surtout pas rater cette session d’exception, reportée plusieurs fois durant une pandémie qui n’a que trop durée.
Cette fois-ci, c’était la bonne pour sacrer les lauréates. La cérémonie s’est déroulée bien évidemment avec un nombre limité de convives mais non sans frustrer le public intéressé. En effet, une transmission en ligne et en direct de l’événement a été assurée.
Cette année, un nouveau prix s’est greffé aux quatre œuvres littéraires et scientifiques habituelles décernées à des écrivaines majoritairement issues du milieu académique.
Le nouveau prix a enrichi cette session par le prix du meilleur scénario de courts-métrages. Un prix consacré aux jeunes dans le but de mettre en valeur leur talent et surtout pour promouvoir leurs expériences quant à l’écriture des scénarios.
Lors de cette manifestation, des hommages ont été aussi rendus à l’artiste peintre Amina Bettaieb qui avait donné une empreinte originale à la conception du visuel du prix ainsi qu’à la talentueuse universitaire Wafa Ghorbel qui avait assuré très agréablement des intermèdes musicaux de haute facture.
Cinq lauréates ont par conséquent été sélectionnées et couronnées. Il s’agit d’Emna Rmili qui a reçu le prix de la création littéraire en langue arabe pour son roman « Le rivage des âmes » « Chatt El Arwah »
Le prix de création littéraire en langue française a été raflé par Hager El Hila pour son roman « Habiba, parfum de Halfaouine »
Le prix de la recherche scientifique en langue arabe a été attribué à Omm Ezzine Ben Chikha Meskini pour son ouvrage » الفنّ والمقدس : نحو انتماء جمالي إلى العالم » qui traite de l’esthétique dans l’art et le sacré.
Le prix de la recherche scientifique en langue française a été attribué à Imen Miri pour son œuvre intitulée « Cerveau et apprentissage ».
Quand au nouveau prix, il s’agit du meilleur scénario des courts-métrages qui a été remporté par la jeune Sana Jaziri qui a excellé dans « Le poète des aurores ».
Une aurore qui augure un éclat encore plus ardent encore plus parfumé que les jasmins offerts à toute l’assistance.
Reportage de Nadia Ayadi
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