Mourad Zghidi devant culture et inculture

Lors de la conférence de Fadhel Jaziri ayant pour objet la présentation de son méga projet culturel « Centre des arts » basé à Djerba et financé par ses propres moyens avec sa proche famille, quelqu’un parmi la présence dans la salle avait pris la parole  défiant les règles de bonne conduite pour fustiger l’initiateur du projet. Un véritable  dénigrement de cette louable initiative culturelle a été dressé arguant que ce projet s’est installé dans une zone protégée sans aucune autorisation.

Fadhel Jaziri a usé de toute patience et diplomatie pour répondre dans un calme olympien à toutes ces allégations  faisant prévaloir que toutes les autorisations légales et écrites ont été respectées.

Cette intervention avait créé un certain malaise parmi l’assistance ce qui était de nature à rendre l’ambiance plus ou moins irrespirable. Devant cet état de fait, un parmi les présents en l’occurrence Mourad Zghidi avait estimé que ce n’était ni le moment ni l’endroit pour mener un tel « procès », insistant sur le fait qu’une telle initiative de la part d’un grand homme de culture est plus que louable dans un pays où le désert culturel est largement installé. Fadhel Jaziri réalise un rêve qui arrive à point nommé dans l’île des Lotophages qui se prépare à une très importante manifestation politico-culturelle s’agissant du sommet de la Francophonie. A-t-on le droit de briser le rêve caressé d’une vie, financé exclusivement par l’artiste et sa propre famille ?

Si plusieurs médias et réseaux sociaux se sont fait l’écho de l’évènement qui permettra à toute une région de s’insérer dans toutes les actions culturelles que peut englober une telle cité des arts, d’autres, de mauvais augure ont tenté de fustiger le projet et son promoteur. Certains ont même parlé   de priorité en citant les ordures stagnantes, les écoles publiques sans chauffage ou les hôpitaux sans matériel que l’Etat ignore (comme si c’était le rôle des citoyens pour remédier à ces problèmes), pour enfoncer le clou, une Association « Jerba action » vient encore de fustiger Mourad Zghidi,  lui-même surpris du lien pouvant exister entre cette Association et la personne (indélicate) lors de la conférence de presse.

Ceux qui ont été critiques au sujet de ce projet culturel salvateur, applaudiront sans doute un mall, un hôtel ou une boîte de nuit à la place.

Défendons la culture et l’art,  armes redoutables contre toute forme d’extrémisme.

Nadia Ayadi

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