Sommet de la Francophonie : Le français se perd…
Par Amel Cherif
Un beau projet que celui de la Francophonie! Il n’est ni « assuré » ni gagné malgré toutes ces laborieuses initiatives et ce désir profond pour ceux qui sont « adeptes » de la langue française.
Adeptes d’une langue acquise au fil de l’histoire avant même le protectorat, selon des spécialistes comme Samir Marzouki que j’ai eu le plaisir d’écouter dernièrement à la cité de la culture ainsi que d’autres connaisseurs linguistes francisants.
Une langue peut se gagner par le cours de l’histoire d’un pays ( Kateb Yacine) mais elle se nourrit également d’apprentissage de longue haleine, s’abreuve, s’exerce en permanence, se fortifie et s’écrit!
Tout un apprentissage qui ne semble pas malheureusement être partagé en notre temps, dans notre pays et n’est que de moins en moins pratiqué ou écrit même s’il est inscrit dans un cursus scolaire.
Les jeunes lisent très peu, la lecture étant comme tout le monde le sait remplacée au fil du temps et concrètement par l’image, phénomène mondial !
Si l’on n’est pas « cadré » de manière concrète, régulière, voire persistante par son entourage (voir parents s’ils lisent eux-mêmes), la langue n’a plus beaucoup d’intérêt ni de priorité. Nous parlons avec ce que l’on a de concret en usant de ce que l’on a. Sans doute plus grand chose à grand pas !
L’idéal serait d’entretenir le français le mieux possible tout en absorbant d’autres langues, voire l’anglais qui est la seconde langue la plus usitée dans le monde (films, tablettes, commerce, économie…). Ne pas trop rêver d’arriver au « sommet » car pour grimper et tenir il faut de bons accompagnateurs convaincus, endurants et des élèves déterminés !
Rien n’est moins sûr à moins de pouvoir s’accrocher avec détermination tout en s’ouvrant au monde et à ses acquis. Dur, mais possible pour certains.
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