Homosexualité : « Les mensonges du gouvernement  tunisien »

 

En Tunisie, les militants LGBTQ sont sortis de l’ombre depuis 2011 où des ONG locales défendent publiquement leurs droits. Un droit relativement rarissime dans le monde arabe.

L’Association Shams fondée en 2015 par Mounir Baatour  milite depuis à une dépénalisation de l’homosexualité. La condition des homosexuels reste malgré toujours très précaire du fait d’un tenace rejet social et d’une législation très hostile.

Lors du dernier Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, tenu le 8 novembre  en cours, une affirmation semblait un  peu salvatrice à savoir que les tests anaux ne sont plus pratiqués que dans les cas de viol.. Mounir Baatour dément et condamne « ce mensonge ». Il affirme « Je condamne les mensonges du gouvernement tunisien devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, qui a prétendu que les tests anaux ne sont utilisés que dans les cas de viol ou dans le cas de consentement éclairé de l’accusé de subir ce test.

La vérité est tout autre ! Les tests anaux sont toujours utilisés massivement aux homosexuels sans leur consentement. Le gouvernement a prétendu que l’article 230 qui criminalise l’homosexualité n’avait été appliqué que trois fois entre 2017 et 2022. Encore un mensonge !  Les chiffres du comité des prisons et de réforme disent que 872 personnes ont été incarcérés pour homosexualité entre 2017 et mars 2022 à part ceux qui ont été poursuivis en état de liberté. Honte au gouvernement menteur qui n’assume pas sa persécution des homosexuels. »

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