Le fruit d’une passion picturale s’expose à l’amicale du cycle supérieur de l’ENA

Je ne sais plus qui avait dit un jour, que  « la littérature est l’ennemie née de la peinture » … Lui, il ne fait pas de jaloux. Mais est-il  écrivain ou peintre?» pourrait même se demander Maher Kamoun en oubliant qu’il écrivait l’histoire romanesque de son pays. Ecrire et peindre est devenu aujourd’hui l’aventure de la vie ! Il est toujours aussi agréable de côtoyer un homme de savoir, un écrivain et  un peintre si familier !

Dans sa carrière riche dans l’administration, il cachait jalousement ses deux amours bien au chaud en les laissant sommeiller en lui. Il savait que ces passions profonde allait ressortir un jour sous la lumière… Aujourd’hui, le secret ou plutôt le fruit de la passion caché éclate et est effectivement dévoilé. La peinture et l’écriture pour un mariage à trois avec un seul homme qui aime plus que tout  se laisser aller à ses coups de cœur.

Palpant aussitôt l’atmosphère, la luminosité du lieu, d’un paysage, d’un olivier, d’une ambiance de son enfance…  Il n’aura de cesse de nous restituer l’émotion ressentie et y parvient à merveille comme la chaleur de son accueil qui allait de pair avec le cœur de décembre où il a fait 28°.

Poursuivant sa propre voie, Maher Kamoun s’émancipe dans son « cubisme » en s’accordant encore plus de liberté que le maître Picasso face aux lois de la perspective géométrique. Une liberté qui s’affirme dans les toiles observées devant un parterre d’amateurs ou d’amis venus nombreux.

 

La vaste salle au décor sobre décore,  tapisse actuellement ses tableaux suspendus dans un éclairage diffus.  Des couleurs et des formes sur de belles réalités fuyantes mais éternisées sur les toiles telles la sagesse. La lumière se donne à nous sans jamais s’épuiser.

 

Cette exposition nous permet ainsi d’entrer dans une peinture où bat le pouls d’un artiste à la fois relié au monde et détaché… ou plutôt attaché à l’essentiel. L’une des grandes qualités de cette exposition, c’est qu’elle n’est pas surchargée au sein de cet espace lumineux et agréable qui rappelle sans doute à Maher Kamoun le temps d’une belle époque où il était directeur de l’ENA.

Si vous avez envie de vous décrasser les yeux d’une ambiance morose, cela vaut le détour. L’exposition se poursuit jusqu’au jeudi 22 décembre 2022, au siège de l’Amicale du cycle supérieur de l’ENA, avenue Othman Ibn Affen à Menzah VI.

Nadia Ayadi

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