Tunisie : La Cause animale est-elle dominée par les femmes  ?

 

Les femmes en Tunisie et dans le monde ont un rôle déterminant pour impulser les changements de paradigme de la société. Elles ont attiré l’attention sur de nombreuses injustices comme celles dont sont victimes les animaux. En décembre 2022, ce sont là aussi des femmes qui sont montées au créneau pour aller rencontrer la Gouverneure de Nabeul et évoquer les alternatives aux abattages des chiens de rues et plaider pour des solutions éthiques et humaines.

Les docteurs Soumaya Chouk, Raoudha  Mansour et  Malika Beltaïef du Collectif Tunisia Animals Voice, ont obtenu de la Gouverneure Sabeh Malek, ce deuxième rendez-vous décisif du 5 janvier 2022, à l’issue duquel il a été décidé par les membres présents (maires et délégués) ,de stopper les abattages sur tout le gouvernorat de Nabeul et créer 11 centres de stérilisations et vaccinations. L’auditoire a été convaincu que la méthode TNVR (Trap-Neuter-Vaccinate-Release), une méthode éprouvée et recommandée par les grandes organisations en santé humaine et animale, est la seule alternative à la surpopulation animale mais aussi pour lutter contre la rage.

Le docteur Raoudha Mansour, ancienne présidente de l’Association « SOS animaux Tunisie », est spécialisée en soins aux animaux de compagnie. Elle y a créé un refuge pour accueillir les chiens et chats de rues. Elle pourra par conséquent suivre les avancées de près et être garante de l’aboutissement de ce projet.

Pour ce médecin humaniste, faire cesser les abattages, est le combat d’une vie, de nombreuses années durant lesquelles elle n’a eu de cesse de dénoncer ces pratiques. Il faut savoir que le docteur R. Mansour milite aussi pour que les animaux soient reconnus en tant qu’êtres sentients.

Elle ne désespère pas de voir évoluer le statut de l’animal pour qu’un jour prochain, elle l’espère,  soit protégé par des lois.

En Tunisie, dans une société où la voix de l’animal peine à se faire entendre, des femmes de poigne, courageuses et passionnées comme elle, montrent le chemin. Il est important de souligner qu’au-delà de la question des animaux, c’est un projet de société qu’elle souhaite voir pris en compte par les autorités. En effet, cette forme de violence ne cause pas seulement des dommages et des souffrances aux animaux, mais peut également avoir un impact sur le bien-être des humains. Il a été prouvé que la maltraitance des animaux peut avoir des répercussions considérables, notamment sur les enfants, en tant que témoins directs, comme pour la Tunisie par les abattages et dans leur quotidien par la vision de la souffrance animale.

Pour les enfants tunisiens qui grandissent dans une communauté où les enfants apprennent que les animaux sont des entités jetables ou dépourvues de sentiments, la probabilité de voir se développer toutes formes de violences ainsi que la délinquance juvénile est indéniable. Cela suggère donc que la présence de la violence animale dans une société a un effet direct sur la sécurité de ses citoyens. La détresse des animaux doit donc être reconnue et par là même les risques induits sur les enfants, et les voix de ces femmes méritent d’être entendues et célébrées pour leurs efforts en faveur de la protection des animaux, pour ce monde plus juste et plus compatissant auquel elles aspirent pour les générations futures. Il y a urgence pour les gouvernements, de reconnaître ces conséquences délétères et prendre des mesures pour que tous les animaux soient traités avec humanité et respect..

Les décideurs, les communautés et les individus doivent travailler main dans la main afin de garantir une société plus sûre, plus saine plus humaniste et humaniste.

 

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