Le militantisme de Leila Hejaiej entourée des meilleurs, récompensé

« Très touchée par l’hommage qui m’a été rendu par la Ministre de La Femme Amel Moussa, la Directrice Générale du Crédif Thouraya Belkahiya et tout le personnel… Je ne m’y attendais pas du tout ! » confie l’artiste Leila Hejaiej invitée au Crédif à l’occasion du prix Zoubeyda Bchir.

C’est que la diva nationale a toujours œuvré pour la défense des droits humains. Très  sensible entre autres à la cause des femmes, elle milite contre les inégalités entre les hommes et les femmes. Souvent nous l’entendons dire « Nous devrions toutes être féministes !  Les femmes ont beaucoup de travail à faire pour parvenir à instaurer cette égalité, mais qu’elles peuvent le faire, ensemble… »

Cette incroyable artiste a su s’imposer dans le domaine de la bonne musique et de la belle interprétation. Ses chansons peuvent ouvrir un débat à de nombreux sujets, tel le patriotisme et l’hommage à la femme, à la tunisienne libre ! Elle parle et chante à toutes les femmes et est devenue presque un rôle-modèle.

Leila Hejaiej  appartient à une génération de femmes qui a appris de ses aînées et elle le reconnait. Elle avait d’ailleurs rendu un bel hommage à Naama  à travers plusieurs de ses chansons lors de l’évènement du Crédif. 

Son inventivité, sa créativité et sa passion font qu’elle soit entourée par les plus grands musiciens, compositeurs et poètes. Sa nouvelle chanson spécial fête internationale de la fête met en lumière une chanteuse effervescente à la voix sublime.

Avec des textes très poétiques, elle montre tous ses multiples talents et incarne comme personne la nouvelle vague de la chanson tunisienne.

Jouant avec les rythmes du quotidien, la diva multiplie les harmonies vocales, les rythmes d’ici et d’ailleurs et frappe par sa voix claire et chaleureuse, comme dans sa dernière chanson composée par l’incroyable Ali Ouertani, le médecin des mots…qui donne du baume aux cœurs. Leila Hejaiej a séduit tout le Crédif en chantant « Damaa Ennissa May Houn », « Insupportables, les larmes des femmes ». Une composition du talentueux Nabil Abdelmoula. « Dans des yeux qui donnent au monde la lumière, la violence ne peut être tolérée ni justifiée, quelles qu’en soient la cause… » écrit suavement Ali Ouertani qui confie « qu’il est évident qu’un tel sujet, la violence contre la femme, soit un sujet sensible. Comment peut-on accepter dans notre société qui se veut juste et évoluée, qu’un homme insulte, maltraite, voire frappe une femme ?

 La violence revêt plusieurs aspects sexistes ou sexuels dont le but est de prouver la supériorité du sexe mâle sur la femme dite sexe faible. La femme est le pilier principal de l’édifice qui s’appelle la famille. La société ne peut se construire et s’épanouir lorsqu’il subsiste ce déséquilibre. Cependant la violence notamment conjugale, bien que punie dans les pays développés,  reste encore une des causes de divorce. Chez nous l’application de la loi reste toujours insuffisante et le maillon faible supporte encore l’arriération mentale d’une société masculine sujette à des idées acquises de notre héritage éducatif, social voire religieux dont elle n’arrive pas à se débarrasser… ».

« On a beaucoup travaillé sur le sujet et le texte Si Ali et moi, affirme Leila Hjaiej. La violence à l’encontre des femmes surprend dans un pays comme la Tunisie. On voulait un texte qui dénonce cette violence. Le sujet n’ etait pas facile à aborder.  Je pense que si Ali a réussi à choisir les bonnes paroles et Dr Nabil Abdelmoula a su trouver l’air et la musique qui conviennent. ».

 

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