Un Psychodrame pour une « Wahla » et un « Fractus »

Après avoir été présenté à la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage 2022, « Fractus » est déjà sorti dans les salles dans une nouvelle version. Nous avons vu Fractus ou « Wahla » une date « bien choisi » pour projeter en avant-première un 11 septembre.  En présence du réalisateur Nader Rahmouni et de toute l’équipe artistique et technique, le Cinéma Le Colisée à Tunis était rempli comme un œuf !

Un bon début pour le réalisateur dont ce long-métrage de fiction (90’) produit par Chaos Prod, a eu un véritable franc succès. Un important parterre, d’artistes, d’universitaires, différents médias et d’invités ont fait salle comble. Plus ou moins apprécié, ce Psychodrame a réuni une pléiade d’acteurs et d’actrices dont Rim Riahi, Mohamed Mrad, Mhadheb Rmili, Fares Abdeddayem et Selma Mahjoubi.

Il s’agit de l’histoire d’une famille où rien ne va à cause d’un père tyrannique envers sa femme et à ses deux fils. Les tensions et les violences rythment le quotidien de ces personnages qui se soulagent auprès d’un ami psychologue qui n’hésite pas à leur venir en aide alors que lui-même baigne dans un gros chagrin après la disparition de son épouse bien aimée.

Quand on aime trop, on aime mal, on se fait mal. Cela peut aller jusqu’au délire, à la névrose.  Pour s’en sortir, il vaut mieux se débarrasser de la passion, mais on n’y arrive pas. Tel est, en substance, ce que voulait transmettre sans doute « Fractus ».

Dans un décor d’une belle bâtisse close et assez vaste pour que la caméra qui s’y déplace sans avoir l’air de se livrer à des exercices de mise en scène théâtrale.  L’espace semble sorti d’une imagination délirante avec un jardin sombre, une immense cage aux différents oiseaux de couleurs qui semble être choyés et aimés plus que tout malgré l’enfermement comme chacun des personnages.

Un jeu d’acteur subtil d’un psychodrame et opère la fascination d’une fiction qui sent le vécu. Le cinéaste nous y embarque sombrement pour ressentir cette « Wahla ».

Pour une première expérience en tant que réalisateur, Nader Rahmouni s’en sort pas trop mal. Son inspiration puisé du vaste univers de la psychologie, le cinéma et théâtre lui sied pas si mal.

Nadia Ayadi

 

 

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