Aïda Antar porte plainte pour usurpation de Miss Arab Word Tunisia

 

Vitrine du mauvais goût ou célébration de la « femme objet » l’élection de Miss Tunisie serait-elle à ce point déconnectée de ce qui se passe en parallèle avec la dernière élection de Miss Arab word ? Choisies autant pour leur « grâce », leur « beauté », leur intelligence et pour leur « excellente réputation », leur bonne culture générale qui représentera « la jeune fille tunisienne exemplaire. » Le concours, qui ne s’est plus tenu depuis 1978, fait son retour sous l’impulsion de Aïda Antar, présidente de l’Association culturelle et artistique Tej créée en 1995. Depuis, elle en a été l’organisatrice exclusive avec l’organisation de Miss Arab word Tunisie avec tous les droits d’auteur depuis 2007 renouvelés en 2017.

Dans le premier changement majeur opéré par Aïda Antar a été la suppression du défilé en maillots de bain, par respect pour « la pudeur des candidates ». Ensuite à présenter des projets en faveur du pays dans le gouvernorat d’origine des candidates sur les plans social, culturel, économique et humain.  Aujourd’hui encore plus qu’hier et plus encore pour demain Aïda Antar tient comme personne à toutes ces valeurs.

Aujourd’hui un vent de tourmente perturbe la présidente de TEJ avec un concours en parallèle organisé dernièrement en Tunisie. « Nous sommes abasourdis, choqués d’apprendre par hasard qu’une miss Tunisie a été élue dernièrement à Sousse dans le concours « Miss Arab word » et dont nous n’avions jamais eu connaissance.  Et ce n’est pas la première fois alors que nous avons averti auparavant ces « organisateurs » sur l’anormalité de ce qui se passe, que s’approprier un concours déposé par l’Association Tej continue sans l’aval des dépositaires de ce droit. L’organisatrice Egyptienne n’a alors aucun statut juridique dans notre pays. Il y a des droits et des lignes rouges à ne pas franchir. Ne pas jouer surtout avec le nom du pays et son drapeau.

Pire encore, aujourd’hui, « ces organisateurs » font fi de nos avertissements et leur culot va même plus loin en allant voir nos propres sponsors », affirme scandalisée Aïda Antar, présidente de l’Association Tej et de Miss Tunisie qui nous confie que « l’Egyptienne qui a organisé ce concours peut faire ce qu’elle veut dans son pays mais n’a aucun droit d’organisation en Tunisie sans au préalable l’accord des autorités tunisiennes.  C’est pour cette raison qu’à chaque fois elle trouve de nouveaux tunisiens (sans doute piégés) qui organisent pour elle. Ce concours nous appartient et nous avons même déposé lors de sa création un droit d’auteur à l’Innorpi et ce, justement pour nous protéger d’une quelconque usurpation.  Aujourd’hui l’arnaque continue en s’associant en plus avec des tunisiens pour masquer et faciliter le travail de « l’organisatrice ».

Le résultat est là aujourd’hui, le chaos et la confusion totale du vrai et du faux les conséquences de tout ce qui s’étale sur la toile des médias sociaux. « La réputation du pays et de Miss Tunisie sont en jeu et nous ne pouvons plus nous taire aujourd’hui. Nous portons plainte ! Nous avons déjà fait appel à un avocat spécialisé dans les droits d’auteurs pour faire valoir nos droits sur Miss Arabe world Tunisia » affirme Aida Antar.

Nadia Ayadi

 

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