Le  Rotary Club La Marsa Plage main dans la main pour une bonne « source»

Par Nadia Ayadi

Le Rotary clubs La Marsa Plage collecte de l’argent dans leurs milieux professionnels, auprès du grand public ou en réalisant des soirées pour des causes humanitaires et sociales. Les femmes de ce club œuvrent souvent dans la discrétion sans faire parler d’elles… Nous avons assisté à la toute dernière soirée en faveur d’une action tournant autour de l’eau… Pourquoi les rotariennes sont aussi préoccupées par la question de l’eau ? Certes, l’eau est par nature purificatrice et symbolique. Elle dessine dans l’imaginaire collectif l’espoir d’une vie nouvelle. Mais pour ces  rotariennes avec leur chef de file Zbeida Azaiez, la fille prodige de l’oasis de Gabes, l’eau c’est d’abord un combat, le combat qu’elle mène pour alléger les souffrances et donner l’espérance à ceux qui ne l’ont pas aussi facilement.

Les rotariennes de La Marsa Plage veulent témoigner de la philosophie de la vie et du travail qui inspire tout humain pour aider autrui,  pour aider surtout les femmes qui triment et qui passent de longues heures à aller puiser l’eau d’une fontaine souvent très éloignée de chez elles.

Dans la région de Zaghouan, jadis un temple frais de vie avec son miraculeux bassin, était le point de départ du fameux aqueduc. Ce dernier alimentait tout Carthage en eau pendant l’époque romaine. Aujourd’hui, ironie du sort des centaines de famille n’ont pourtant pas un accès à l’eau potable.

C’est là qu’intervient le Ratary club Marsa Plage pour construire un puits équipé qui fournira de l’eau plus rapidement et en plus grande quantité. Zbeida Azaiez affirme que tout a été mis en œuvre pour  construire un puits à Zaghoua.  L’accès à l’eau potable est l’une des principales préoccupations pour les populations de cette région. Le manque d’eau potable a de graves conséquences sur la santé, l’éducation et le développement économique des communautés locales. Les femmes et les enfants doivent souvent parcourir de longues distances pour chercher de l’eau, ce qui les expose à des risques pour leur sécurité, leur santé et leur éducation. Plus de 300 familles vont en bénéficier.  La charge de travail des femmes et des enfants sera réduite, l’hygiène et la santé seront améliorés. Même si cela représente une goutte dans l’océan, nous essayons de la réaliser! » affirme Zbeida Azaiez.

Toute proche, une fontaine pourrait représenter un changement considérable surtout dans la vie des femmes. Moins fatiguées, avec plus de temps à se consacrer à des activités génératrices de revenus, ou bien tout simplement prendre le temps de reposer leurs corps.

Une sympathique soirée a été organisée pour cette belle cause le 21 mai 2024 pour collecter encore plus de fonds. Hommage à toutes ces formidables femmes présentes qui ont contribué à la construction du puits à Zaghouan. Elles m’ont fait penser à un film intitulé « Source des femmes ». du réalisateur Radu Mihaïleanu.  Il s’agit de  l’histoire de Leila, témoin de la chute d’une femme enceinte. Celle-ci fait une fausse couche  en revenant de la source, loin dans la montagne. Cet évènement la fait réfléchir à la condition des femmes et Leila s’évertuera dès lors à persuader les autres femmes du village qu’il incombe aux hommes inoccupés de faire enfin venir l’eau jusqu’au village. Pour arriver à leurs fins, les femmes décident de faire la grève de l’amour…

« L’eau est une bénédiction d’Allah que nous prenons souvent pour acquise.  Nous pensons à ceux qui n’ont pas accès à une eau saine à chaque fois que nous ressentons la soif par exemple en plein été ou durant Ramadan. Donner de l’eau est une action très recommandée en Islam… » affirme une rotarienne.

Hommage aux rotariennes et reportage par la photo

 

 

 

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