Un livre entre fleuves et torrents poétiques
Aurais-je de l’eau aux portes des bien-aimés ? Un ouvrage bien frais qui donne l’eau à la bouche dès qu’il est entre nos mains. Je ne l’ai pas lu, je l’ai bu! Il vient de paraître dans une traduction de Ghozzi par Moëz Majed. Un projet hommage à la mémoire du poète Mohamed Ghozzi. Nous avons rencontré le talentueux poète et traducteur de ces textes.
Pourquoi avoir traduit ce livre ?
Mohamed Ghozi est l’une des voix poétiques les plus importantes de la Tunisie des 50 dernières années. Ce projet m’a été proposé par l’intellectuel Lotfi Aissa qui souhaitait voir paraître une sélection amoureuse de la poésie de Ghozzi.
Avez-vous vite accepté cette délicate tâche ?
J’ai tout de suite adhéré à cette idée me laissant guider par ma seule sensibilité à cette voix si caractéristique.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le titre et la thématique de l’eau ?
Je me suis rendu compte une fois le livre terminé, qu’il y avait une ligne conductrice qui traversait l’ensemble des textes sélectionnés. Cette ligne, je la qualifierais de « l’esthétique de l’eau ». C’est d’ailleurs ce qui a poussé Lotfi Aissa à me suggérer ce titre « Aurais-je de l’eau aux portes des bien-aimés ? ». Ce recueil ouvre les portes de l’univers de ce grand poète.
Une admiration envers Mohamed Ghozzi ?
Ghozzi est sans aucun doute le poète le plus doué de sa génération (celle qu’on appelle en Tunisie génération des années 70). Il s’est fait connaître à l’époque comme faisant partie d’un groupe informel de poètes qu’on qualifiait de l’école de Kairouan. Il a su par la suite tracer un chemin qui lui est propre avec des caractéristiques fortes que sont sa langue limpide, son esthétique du lieu et une recherche du beau dans l’atmosphère du poème. Il se libère carrément des courants théoriques qu’ils soient conservateurs ou progressistes.
Choix de poèmes de Mohamed Ghozzi, chez Khraief Éditions, un livre à découvrir.
Les commentaires sont fermés.