Les « Z’amis, les Z’amours et les Z’emmerdes » de Irane Ouanes

L’espace Musk and Amber Gallery s’est habillé de fête depuis le 14 Avril avec le dernier cru de exposition de Irane Ouanes : « Mes Trois Z’… » Comme un jeu d’échec où on peut être pion parmi les pions mais l’artiste en sort toujours vainqueur… « L’Iranie en trois Z’ ! » comme aime le dire Irane Ouanes aussi bien avec les mots qu’avec la force de ses poignets. Elle confie lorsqu’on se questionne sur ses trois Z, qui ne sont pas du tout le Zoro de notre enfance ni encore la zizanie qui enveloppe le pays. « Mes Z’ami-es, mes Z’amours, mes Z’emmerdes… est ce cri cathartique retentissant de l’artiste, dardant ses échos vers les cieux pour zébrer l’aplomb immobile du zénith…. » Avec la même « zénitude » et la même fougue. Tel un rendez-vous addictif …. »
Rares les personnes telles Hichem Kacem qui auront si bien décrit dans une philosophie désarmante cette exposition bien particulière lorsqu’il confie : « Entre le zist et le zest, la révélation d’une autre expo rituelle pour pénétrer le monde parallèle des z’amours de l’artiste sculptés et ranimés au gré de ses souffles pulsionnels du moment…
Dans la ferraille, négligemment abandonnée par usure ou par cassure, notre ferronnière-magicienne enfile par instinct son armure d’enfer pour aller à la rencontre d’objets de fer anonymes qui, sous l’impulsion de ses mains alertes et expertes, décideront eux-mêmes de leur future métamorphose zéphyrienne… Alors, personnages mirifiques, figures sculpturales et objets ensorcelants croiseront le fer pour s’imbriquer ou s’entrechoquer devant nos regards baladeurs, zyeutant les moindres détails de leurs formes revivifiées et de leurs couleurs captivantes, réfléchissant du coup nos propres êtres réincarnés sans les z’emmerdes de nos pourfendeurs-zélateurs qui veulent nous ramener au cimetière des zombies ! À l’instar de Don Quichotte, redresseur généreux et impénitent des torts, Irane, à notre grand bonheur, persiste dans sa quête de magie et du fabuleux à tordre, cisailler et redresser le fer, malgré ce « Z’ » de fin de cycle, pour nous emmener au bout de la terre, pour nous emmener au pays des merveilles, car manifestement l’art serait plus reluisant sous le soleil de l’Iranie…».
Et ils étaient venus, ils étaient tous là… Reportage par la photo.
Aux amateurs de l’art subliminal, et à ceux qui ont envie de se décrasser les yeux, l’expo se poursuit jusqu’au 2 mai 2019.
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