Tunis : Dream City à la recherche des rêves retrouvés.
La Medina de Tunis est le cœur battant de la vie tunisoise et représente le joyau de l’architecture islamique classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978. Selma et Sofiane Ouissi, deux chorégraphes aussi fous d’entrechats que de « leur médina », avaient formulé un rêve en fondant : L’Association l’Art Rue en 2006. L’événement culturel Dream City en 2010, avait été un festival artistique pluridisciplinaire. Cet événement a su s’ancrer depuis, dans le paysage culturel et artistique drainant à chaque édition au début du mois d’octobre de chaque année, un large public en lui offrant des expériences de visite passionnantes dans la médina de Tunis.
En arpentant les ruelles, nous pouvons découvrir des créations artistiques dans des espaces souvent insolites des monuments historiques pour la plupart qui ne sont pas forcément ouverts au public.
Une belle manière de redonner vie à la médina et de faire connaître ses trésors architecturaux tout en familiarisant le public local en particulier, à l’art contemporain et surtout de nouer des liens de solidarité citoyenne entre les habitants de la médina, des citoyens, des visiteurs issus d’autres régions de la Tunisie ou festivaliers étrangers ou résidents. Lors de sa dernimère conférence de Presse Dream city, Selma et Sofiane Ouissi ont insisté que l’objectif de la manifestation est de consolider des liens avec les artistes, les experts de la ville, les citoyens du monde, les activistes et des militants dans le contexte tunisien post révolution. Une démocratisation de la culture sur toutes ses formes et dans la vie quotidienne en impliquant les jeunes et les enfants du quartier en créant la « Kharbaga dream »
Le public qui participera pour découvrir cette riche édition 2022, sera muni d’une carte de la Médina ou sur smartphones. Il pourra consulter le programme, opter pour des circuits composés de points de chute numérotés dans des lieux historiques.
Dream city nous offre ainsi un programme à la fois riche et dense aves des installations visuelles, des lectures théâtrales, des projections de films, documentaires ou fictions, des expositions de photos et de tableaux. Une immersion totale entre 90 artistes tunisiens, étrangers, le public et bien évidemment dans 30 lieux différents. La programmation a été répertoriée sous les thèmes : Créations, Etapes de Travail, Dream Guest, Ciné Dream, Ateliers de la ville rêvée, Dream Vidéo, Dream Concert et ShiftLeyli .
Pour la première fois, l’Art Rue a créé également « Tashweesh » qui est une effervescence de voix féministes émanant d’Asie du Sud-Ouest, d’Afrique du Nord et d’Europe. Tania El Khoury, artiste libanaise sera actrice de cette édition avec Bochra Triki.
Le programme de « Tashweesh » 2022 a été lancé le 23 septembre en cours par la politologue Nikita Dhawan, intitulé «Quel impact de la différence? Le mouvement féministe traversant les frontières et les formes de solidarité (im)possibles».
Les performances prévues sont celles de Rima Najdi «I Grew An Alien Inside Of Me» et celle de Salma Said & Miriam Coretta Schulte avec «Behind your Eyeballs». Un travail scénique élaboré basé sur les archives. Sept longs-métrages seront projetés lors du festival. «Moonscape» (Paysage lunaire) de Mona Benyamin, «Beyond the silence» (Au-delà le silence) d’Intissar Belaid, «Love et Violence» (Amour et violence) de Amel Guellaty, «Tastes of Loss» d’Alexandre Paulikevitch, «Tender Point Ruin» de Sophia Al-Maria, «Looking Down from above» de Camille Degeye et «Who’s Afraid of Ideology? de Marwa Arsanios.
Les points info-vente physique sont situés au centre-ville de Tunis et à la Médina. Ils seront ouverts aux festivaliers à partir du 23 septembre jusqu’au 9 octobre 2022 de 9h00 à 19h00 au Théâtre municipal, et du 30 septembre au 9 octobre au Centre national de communication culturelle puis au cinéma Le Mondial (de 13h00 à 18h00). La vente en ligne se fait sur le site officiel de l’Art Rue : lartrue. org et tout le programme est sur https://lartrue.org/fr/festival-dream-city/dream-city-2022.
Sayida Bourguiba
Crédit photo Sayida Bourguiba
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