Festival de Hammamet « Al Naghar », un joyau musical attribué à un marabout du Kef
Eya Daghnouj, la chanteuse tunisienne dont la voix est cristalline, mélodieuse, pure comme la brise du Kef d’autant plus, qu’ elle est originaire de la région. Elle a forgé un chemin sur la voie d’un art musical maîtrisé grâce à une formation balisée par un apprentissage rigoureux sur les bancs de la Rachidia.
Eya Daghnouj a été accueilli par le Festival International de Hammamet en cette agréable nuit du 9 juillet, où ses fans ont pu voyager à travers le temps et l’espace avec des morceaux de la musique keffoise .
L’artiste a présenté son projet «Al Naghar», accompagnée de la troupe Issaoui du Kef, un joyau musical dans son écrin. « Al Naghar » est attribué au marabout du Kef Sidi Bou Makhlouf. D’ailleurs, c’est surtout pour cette raison que son spectacle est un mélange de chansons folkloriques du Kef. Des airs soufies et une diversité d’autres chansons y compris les siennes. Avec une sélection de 18 chansons, dont 5 avec la troupe Issaoui. Il s’agit de «Nessma kefia», «Bou Makhlouf Al Naghar», «Sab Erachrach», «Jibouli Khali» et «Mardh Al Hawa. « Naggouz Tkallim » ou encore « Ghim Il Ghachoua »
Les membres de la troupe Issaoui ont été accompagnés et guidés par 10 musiciens sous la direction du maestro Zaidi. Un violon, deux guitares électriques, une batterie, un tambour, un « bendir », deux claviers et une « gasba » ont accompagné le spectacle devant un public conquis. Le spectacle avait pris d’un coup une forme contemporaine unique.
Dans son répertoire personnel, Eya Daghnouj a aussi des chansons qui nous font voyager dans son univers pour partager ses peurs, ses inquiétudes et ses joies…
Le spectacle parait beaucoup plus artistique que commercial bien qu’un public de tout âge avait fredonné et dansé avec l’artiste.
Sayida Bourguiba
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