Le potentiel du concours Miss Tunisie apprécié par le Ministre du Tourisme

Le concours de Miss Tunisie est devenu avec le temps un événement emblématique. Organisé annuellement, il permet de sélectionner une représentante nationale qui défendra les couleurs de la Tunisie lors des prestigieux concours internationaux en l’occurrence Miss Univers et Miss Monde.
Bien plus qu’un simple défilé de beauté ou de mode, il reflète aujourd’hui l’évolution des normes sociétales et culturelles dans le pays. Miss Tunisie devient le seul concours officiel en Tunisie depuis 30 ans organisé par l’Association Tej, présidée par Aida Antar. C’est elle qui a véritablement façonné l’identité actuelle du concours. Pendant près de trois décennies, cette femme a insufflé sa vision, renforçant les critères de sélection et exigeant des candidates de faire montre, d’intelligence et surtout de culture. Le concours reflète désormais de fortes aspirations qui défient les stéréotypes traditionnels qui mettent en avant uniquement la beauté. Le temps de« sois belle et tais-toi » est bien révolu, aujourd’hui, on parle de « sois belle et bats-toi ». Miss Tunisie commence à fasciner et inspirer.
Devenir Miss Tunisie est une ambition nourrie par de nombreuses jeunes femmes tunisiennes. Mais pour coiffer la couronne suprême, un parcours exigeant ponctué de plusieurs étapes et concours sont à suivre. Le niveau académique, une image irréprochable et une bonne moralité sont de mise. L’objectif recherché par les candidates est aussi l’engagement défendant différentes causes. La miss élue devient l’ambassadrice de la Tunisie pour une année entière, assumant des missions de représentation et de promotion culturelle et touristique. Le ministre du Tourisme Sofien Tekaya, un homme affable, proche du citoyen et de son pays, a compris le potentiel d’un tel évènement saluant les efforts déployés par les différentes candidates.
Nous avons pris rendez-vous avec le ministre sans trop y croire, mais la surprise a été grande lorsqu’il nous fixa rapidement une date. Aida Antar était accompagnée de Lamis Redissi Miss Tunisie 2025. Une ex championne d’Afrique de karaté. Elle termine actuellement ses études à l’IHEC à Carthage. Aida Antar a résumé ses 30 ans derrière un objectif qu’elle a toujours nourri depuis sa tendre jeunesse, avec des moyens de bords modestes mais sans pour autant se décourager toujours boostée par l’amour du pays. Le concours Miss Tunisie, bien que controversé au départ, est arrivé à s’inscrire aujourd’hui comme une tradition profondément ancrée dans l’identité nationale tunisienne. Son histoire témoigne de sa capacité à s’adapter aux époques et aux aspirations des femmes qui veulent hisser la plus belle image de leur pays.
Monsieur Sofien Tekaya cautionne l’idée que le tourisme culturel est un vecteur important d’attractivité pour le pays et participe activement à son développement économique. Il consiste à faire découvrir les régions par le biais de son patrimoine culturel et des modes de vie des habitants. Pour lui effectivement chaque miss doit s’investir dans sa région natale et devenir un modèle pour les jeunes qui chercheront à s’y identifier. Miss Djerba, la miss 2025, travaille entre autres sur l’environnement dans sa région. Sofiene Tekaya apprécie son discours et son engagement, l’orientant vers sur le projet en chantier « Djerba sans plastique ».
Monsieur Sofien Tekaya a ajouté aussi que le tourisme culturel offre un panel d’avantages économiques, sociaux et environnementaux pour les professionnels de ce secteur. Il contribue à la conservation des sites culturels et naturels du territoire et peut sensibiliser les visiteurs à l’importance de la protection de l’environnement. Le ministre a également affirmé que le concours Miss Tunisie pourrait servir de plateforme pour promouvoir encore plus le tourisme culturel et la diversité de la Tunisie, en mettant en avant son patrimoine et ses traditions.
Nadia Ayadi
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