Quand l’art et l’amour d’un artiste américain s’unissent en Tunisie

Depuis 2011, il vient en Tunisie et, au fil de ces années, il a adopté ce pays ! Lui, c’est Fedele Spadafora, un artiste américain au talent affirmé. Il s’est imposé sur la scène internationale par ses expositions à New York et en Allemagne. Mais c’est en Tunisie qu’il a trouvé une source d’inspiration inattendue et profonde. Tombé sous le charme de Carthage, il y a consacré une exposition à New York qui a permis au public américain de découvrir la richesse historique et culturelle de ce berceau méditerranéen.
Ce premier pas fut le début d’une véritable histoire d’amour. Ému par la lumière, les couleurs et la chaleur humaine de la Tunisie, Fidèle Spadafora s’y attache non seulement par son art, mais aussi par son cœur. Son union avec Aïda, une Tunisienne au charme discret, vient sceller cette rencontre entre deux mondes.
Aujourd’hui, l’artiste poursuit cette aventure en peignant des paysages, des portraits et des scènes tunisiennes, toujours avec le regard neuf et sensible d’un étranger fasciné. Ses toiles captent l’intensité de la lumière, ses contrastes, ses ombres et ses éclats. Chaque œuvre devient un dialogue entre ses racines américaines et cette terre d’accueil qui le nourrit artistiquement.
Mais Fidèle Spadafora ne se contente pas de mettre en avant sa propre vision : il s’ouvre aux talents qui l’entourent. Il découvre ainsi la fibre artistique d’Ines Ben Hamouda, sa nièce par alliance, et lui offre l’opportunité d’exposer à ses côtés.
Ce geste généreux traduit une conviction : l’art est un espace de transmission, de rencontre, de partage et d’histoire qui s’écrit au pinceau.
À travers ses expositions, Fidèle Spadafora nous rappelle que l’art ne connaît pas de frontières. Son parcours est celui d’un homme qui a su s’émerveiller d’une terre étrangère, au point d’en devenir l’ambassadeur poétique. En croisant regards, cultures et sensibilités, il offre à la Tunisie une place singulière dans son œuvre, et au monde un témoignage vibrant d’amour et de lumière.
Sa palette révèle en effet, la lumière éclatante, les couleurs vibrantes et les contrastes uniques de ce pays qu’il regarde avec la sensibilité d’un étranger émerveillé. Son exposition actuelle à l’Espace culturel de Hammamet en est une preuve poétique !
Le thème de l’exposition intitulée « Réflexion », est un travail qui reflète des espaces, des paysages, des impressions. « Réflexions » est comme un miroir où j’y propose mon interprétation, mon regard d’étranger. Car je ne suis pas Tunisien, je suis un visiteur, mais j’ai des liens profonds avec ce pays à travers mon mariage et ma famille. Cela me permet de partager ma vision, qui s’inscrit dans une longue tradition d’artistes étrangers venus peindre en Tunisie. Beaucoup d’artistes italiens y ont travaillé, et des figures majeures comme Paul Klee, qui, après avoir séjourné en Tunisie, a vécu une expérience artistique transformatrice. Il disait avoir découvert ici la lumière et compris la couleur. Cela résonne fortement en moi !
Mon travail est lié à ma position d’étranger qui offre son interprétation. Comme toute image reflétée dans un miroir, il y a une part de déformation. Chaque reflet, qu’il soit produit par un miroir, un appareil photo ou même par nos propres yeux, porte une subjectivité, une interprétation. Ce que je présente, est par conséquent, une lecture personnelle de ce beau pays que j’ai, d’une certaine manière, adopté comme ma seconde patrie. »
L’expo se poursuit jusqu’au 28 septembre 2025 au Centre culturel de Hammamet dans l’espace Dar Sébastian. Plonger en pleine méditerranée tout en visitant l’exposition, cela vaut vraiment le détour.