Tunisie-violence : la police pointée du doigt

Selon le rapport annuel statistique de l’organisation tunisienne de lutte contre la torture pour 2016, la police est en tête des autorités sécuritaires en Tunisie qui commettent les violations à l’égard de personnes en garde à vue, à 60 % des cas, suivie des établissements pénitenciers (24 %) et de la garde nationale (14 %).
La présidente de l’organisation, Radhia Nasraoui a indiqué que « 153 cas de torture, de violence et de mauvais traitement ont été recensés » lors de l’année écoulée et que le grand Tunis, Bizerte et Zaghouan accaparent le taux le plus élevé de violations avec 62 %, suivis des gouvernorats du nord ouest (19 %), du Cap Bon et du Sahel (7 %).
Nasraoui a souligné que la torture a occupé le plus haut taux des violations (59 %) suivie du mauvais traitement (33 %), de l’arrestation arbitraire (4%), de la mort suspecte (2 %) et de la menace de viol (2 %).
Les lieux théâtres de ces violations se repartissent entre les postes de polices (36 %), les prisons (25 %), les lieux publics (21 %) et les postes de la garde nationale (5 %).
Le rapport énumère aussi les catégories d’âge des victimes des violations. Les victimes âgées de plus de 40 ans représentent 21 % de ces abus, contre 74 % pour les personnes âgées de 19 à 39 ans. La catégorie âgée de 14 à 18 ans est représentée par 5 % des violations qui touchent 86 % des hommes et 14 % des femmes.
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