Les boulangeries du Nord- ouest refusent de participer à la grève des boulangeries

Les présidents des chambres régionales des boulangeries des gouvernorats de Jendouba, de Béja, du Kef, de Siliana et de Bizerte ont refusé, dimanche, de participer à la grève dont l’exécution est décidée à partir de  lundi sur toute la Tunisie avec la participation de plus de 4000 boulangeries, selon des déclarations faîtes par les présidents des chambres des gouvernorats précités.
Hakim Sellami, président de la chambre régionale des boulangeries de Jendouba a estimé que la décision desdites chambres de ne pas participer à la grève décidée par la chambre nationale des boulangeries n’a pas de sens, d’autant que la relation de la chambre avec le ministère de l’industrie et du commerce se poursuit et que les négociations sont en cours aux plans central et régional, depuis la mise en place le 3 janvier dernier d’une commission chargée de l’examen de toutes les problématiques soulevées par les propriétaires des boulangeries.
De son côté, le président de la chambre régionale des boulangeries dans le gouvernorat de Bizere et membre de la chambre nationale Abdellatif Marzouki a refusé catégoriquement de prendre part à cette grève, estimant que « le message de grève régionale adressée au gouvernorat de Bizerte n’est plus valable avec l’accord de mise en oeuvre et selon lui, cette grève n’a plus aucune raison d’être. Pour lui il n’y a pas lieu pour les 168 boulangeries du gouvernorat de Bizerte d’arrêter le travail tant que les parties concernées se sont montrées disposées a réponde aux demandes régionales.
Il a souligné que l’orientation de la chambre régionale des boulangeries à Bizerte s’attelle à la création d’un centre de formation des travailleurs dans les boulangerie sur des bases scientifiques et techniques modernes et selon les exigences des bases sanitaires internationales. A ce titre, un appel d’offres relatif à la création de ce centre sera bientôt lancé avec le soutien de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Marzouki a émis l’espoir de voir ce centre de formation des boulangers concerner plus de 4000 boulangeries réparties sur le territoire de la République, avec un nombre de travailleurs dépassant 16000 agents qui n’ont jamais reçu de formation scientifique, selon ses dires. Il s’agit, a-t-il dit, d’un pari sur lequel aurait du se pencher la chambre nationale des boulangeries « au lieu de prendre des décisions à sens unique », a-t-il déploré.

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