Salma Fourati : La fabricante du bonheur

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Salma Fourati est née avec une aiguille dans la main. Elle a vécu toute son enfance et sa jeunesse dans l’étoffe puisqu’elle a hérité de ses parents et ses grands parents la passion du textile et de l’habillement. Si bien qu’à l’occasion du mariage de leurs filles, « une machine à coudre » fait partie de leurs trousseaux de mariage.

Salma gagne très vite les beaux arts pour se spécialiser dans le design textile puis l ‘art graphique. Elle rejoint aussi un centre de formation professionnelle de textile et  habillement. Salma est de la race des femmes battantes Encore étudiante, elle donne des cours de peinture puis crée son premier club. Et un jour elle est appelée par la télévision publique tunisienne pour animer une rubrique hebdomadaire de loisirs créatifs. Ses démonstrations qui touchent à tous les domaines, ont été salutaires pour des femmes téléspectatrices qui ont pu grâce aux astuces fournies par Salma, en tirer profits.

 Conventionnée avec le centre technique du tapis et tissage en tant que designer, elle découvre le monde fabuleux du tissage artisanal. C’est alors qu’elle lance sa première collection de tentures de tissage manuel en lin avec toutes une panoplie d’accessoires à savoir les embrases rideaux.

Ce travail lui permet d’être une exposante du stand tunisien au salon spécialiste MACEF à Milan puis au salon AMBIENTE à FRANCFURT.

C’est ainsi que Salma a finalement réalisé son rêve d’enfant. Mais son parcours n’est pas pour autant terminé. Salma qui est également décoratrice d’intérieur, a élargi sa gamme de produits et touche maintenant, le tapis, le linge de maison, le luminaire, l’habillement et les  meubles  qu’elle expose sous l’enseigne de L’art du luxe à sa boutique et au salon annuel de l’Artisanat.

Aujourd’hui Salma Fourati, créée sa propre unité de tissage, travaille avec des artisans et ateliers de plusieurs régions du pays combinant avec une dizaine de corps de métier. Elle ne reconnait pas le terme « échec » qui « n’existe pas d’ailleurs dans son lexique » avec toutes les embuches  qu’elle  rencontre.

Salma appelle « à valoriser les femmes de talent qui ont fait le choix de la formation pour parfaire leur connaissance et développer de nouveaux savoir-faire. Ces femmes, souvent artisanes et créatrices souffrent d’un manque de reconnaissance et de valorisation de leur activité. Elles sont avant tout des passionnées qui ont, toutes en commun, la maîtrise d’un savoir-faire traditionnel .

Salma a tenu à remercier du fond du cœur ses parents,  ces beaux parents qui n’ont cessé de la soutenir, mais  aussi son mari, un homme discret et compréhensif pour avoir supporté avec patience la passion qu’elle a pour son métier. Elle rend hommage à  Ines Ben Youssef représentante de Messe  Frankfurt en Tunisie, Malte et au Maroc, qui a toujours cru en elle et ne cesse de la conseiller. Salma ne veut conclure sans remercier  l’0ffice de l’Artisanat qui lui a donné la chance d’exposer à l’étranger.

Slaheddine Ben Mbarek

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