La mort d’un fils, d’une fille est le premier chagrin qu’on pleure sans eux  

Ils formaient un couple fougueux, complice et partageant une passion commune pour s’aimer et aimer la vie. Mohamed Ali Azzabi, « Daly »pour Senda son épouse. Elle se consacrait entièrement à son mari  dans un engagement d’un amour fusionnel.

« Je voulais te dire que je t’attends”, “Ne me quitte pas”, “Je t’aime à la folie » des chansons d’amour fou romantique, fusionnel…  qui’ils fredonnaient dans leurs têtes. Ils s’étaient mariés pour le meilleur et pour le pire… Ils ne pouvaient plus se quitter, ils respiraient l’un pour l’autre et avaient décidé même de travailler ensemble pour ne plus se quitter une seconde comme si chaque moment était si précieux pour ne pas le perdre en se perdant de vue… des mois de bonheurs intenses aussi beaux ont fait naître un aussi beau bébé au sourire de ses parents… Et puis vint le jour où ils décidèrent d’aller souffler un peu en Turquie pour les fêtes de fin d’années,  voir danser les bateaux sur le Bosphore, terminer la soirée dans une sympathique ambiance et entamer le lendemain d’une nouvelle année de bonheur pour vite retrouver l’amour de leur bébé de six mois… Hélas le destin  en a décidé autrement…cet enfant  devint orphelin de ses deux parents. On les a retrouvé main dans la main pour le pire qui les a tués dans la lâche attaque terroriste au cours d’une nuit cruelle  d’ Istanbul.

Mohamed Ali Azzabi, 41 ans, fils d’un colonnel de l’armée, Hamadi Azzabi et cousin de Slim Azzabi,  chef de cabinet du président de la république, n’est plus. « Mes enfants Dali Azzabi et sa femme Sendou Nakaa Azzabi emporté à jamais pour le terrorisme aveugle… Priez pour eux… » affirme dans la douleur mais avec courage et dignité Khadija Arfaoui leur maman, belle maman et membre de l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires (ATDVU), et sœur de Amina Arfaoui  (ATDVU également). Les corps des victimes qui sont déjà arrivés à Tunis seront inhumés ce mardi 3 janvier à 15 heures à la Marsa. Paix à leurs âmes.

Nadia Ayadi