Ben Guerdane : Sarra Mouathak, symbole des martyrs de l’attaque du 7 mars

 

Une attaque commence à l’aube de ce 7 mars 2016. Les « djihadistes », divisés en plusieurs groupes, attaquent de façon coordonnée une caserne de l’armée tunisienne, un poste de police et le quartier général de la garde nationale. Des morts et des blessés…

Mais, après quelques heures d’affrontements, les « djihadistes » sont finalement repoussés. L’armée, la police, la garde nationale et la douane, appuyés par différente unités des forces spéciales arrivées en renfort, contre-attaquent et pourchassent les derniers assaillants qui ont pris la fuite.

Un autre affrontement a lieu la nuit du 8 au 9 mars. Sept « djihadistes » sont tués lors d’une opération des unités sécuritaires et de l’armée. Dans la journée du 9 mars, deux djihadistes sont repérés dans un chantier de la région d’Ouadi Rbayaa, près de Ben Gardane, alors qu’ils étaient en train de tenter de s’emparer de la nourriture d’ouvriers. Ils sont tués dans les affrontements qui suivent, Le 10f mars, l’EI perd encore ses hommes. Ben Guedane est libérée.

Le bilan est de treize morts pour l’armée et les forces de sécurité et 46 morts pour les « djihadistes ». Des milliers de personnes assistent à l’enterrement des victimes dans le carré des martyrs du 7-Mars, dans le cimetière de la ville. Le père d’une victime, marche tête baissé mais digne. Il s’agit d’un veilleur de nuit pour la sécurité de la ville. C’est lui l’auteur de la célèbre phrase «  Ma patrie avant mes enfants… ». Il s’agit de Mabrouk Mouathak, le père de la plus jeune martyre Sarra qui a succombé sous les balles de « Daech ». Son père confie : «  Le 7 mars dernier était le mariage de ma fille Sarra. Ma fille rêvait que j’aille à la Mecque. Mon pèlerinage est désormais fait devant sa tombe. Son sang rouge a été sacrifié pour que la Tunisie demeure verte par ses hommes et surtout ses femmes La plus jeune sacrifiée avait 12 ans. Sarra aurait eu 13 ans aujourd’hui 7 mars 2017.

N.A

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