Grossesse et libido KO ?

Durant la grossesse et en post partum (après accouchement) la vie sexuelle de la future ou nouvelle maman en prend en coup et donc aussi le couple ! Des perturbations qui viennent du fait que la maman est encore en « pleine phase de perturbation hormonale » et qu’elle subit les contrecoups de divers troubles physiologiques assez gênants. Les transformations corporelles n’aidant pas, la maman doit aussi faire face à un nouveau rôle celui d’être une jeune maman. Il lui faut un certain temps pour s’y ajuster. Fériel Berraies Sophrologue spécialisée dans la Périnatalité, nous donne ses conseils.
Suivant les stades de la grossesse, la libido suit une certaine fluctuation vers la baisse, la fatigue y ajoute une certaine couche et en prime, il y a toujours cette crainte que le rapport puisse nuire au bébé et provoquer une fausse couche. Durant le second trimestre de la grossesse, s’il n’ya pas de contre-indication médicale, la future maman peut y prendre gout et redevenir active.
Contre-indications au rapport sexuel …
Attention, les rapports sexuels sont contre indiqués en cas de contractions utérines importantes qui engendrerait une modification du col de l’utérus ( risque d’accouchement prématuré), de placenta praevia (risque de saignements) de fissure de la poche des eaux ( risque d’infections) et si le géniteur est porteur d’herpès génital ( contamination du bébé lors de l’accouchement).

Pour celles qui n’ont aucun des problèmes cités durant le second trimestre, certaines mamans peuvent voir leur envie augmenter. Le plaisir et l’envie charnelle sont décuplés dû aux effets physiologiques de la grossesse.
Alerte à la libido KO pour les autres !
D’autres en revanche face à leur nouveau rôle de mère, se détachent de la libido afin d’investir leur nouvelle situation pensant aussi rentrer dans le rang (conviction religieuse et sociétale)
Au cours du troisième trimestre durant la grossesse, c’est encore plus compliqué, la maman a beaucoup grossi et son ventre est proéminent. Elle n’a presque plus de sensations dans cette région, et est plutôt concentrée sur son futur accouchement. Désinvestissant ainsi complétement son corps et ses désirs de femme. Pour le partenaire et pour le couple, ce trouble est renforcé en post partum( après accouchement) , et la maman s’éloigne de plus en plus de son conjoint, qui vit alors assez mal la situation (surtout si elle vient à perdurer).
Une période critique pour le couple
Et même si avec l’arrivée de bébé les conditions de l’amour ne sont plus réunies », c’est aussi la capacité non seulement de la femme mais aussi du couple à faire face au changement qui est en jeu. Vont-ils devenir que parents, comment retrouver la complicité d’antan et continuer aussi à être « amants » en vue de ne pas fragiliser leur couple définitivement ?
L’ intervention de la Sophrologie ?
« Dans ces condition affirme Fériel Berraies, mon travail ici est d’accompagner la nouvelle maman en vue d’améliorer son quotidien. Pour l’aider face à ses rôles de nouvelle maman et d’épouse ou conjointe. Pour cela, elle devra apprendre à se recentrer sur ses deux rôles, tout en évacuant les aprioris quant à sa sexualité, évacuer les craintes et stimuler sa libido.
Des exercices centrés sur la détente musculaire pour évacuer les pensées limitantes, les jugements non bienveillants sur elle-même et le fait de revenir « active sexuellement » dans un premier seront proposés tout en évacuant les tensions physiques mentales et émotionnelles. Des outils qui vont me permettre d’enclencher la seconde étape qui est celle de rebooster son énergie et sa vitalité lui permettant ainsi de relancer son envie et son activité sexuelle de nouvelle mère. Il est impératif que la jeune maman réinvestisse tous ses rôles à la fois, de maman mais d’épouse aussi et surtout !
Ce juste rééquilibrage, sera amené par la méthode que propose la Sophrologie qui reste douce et écologique et surtout adaptative au cas de chaque moment, suivant le type de grossesse qu’elle a vécu.

Enfin, le troisième trimestre est celui que le sexothérapeute perçoit comme le plus « créatif » de tous. Et ce, pour une raison à la base purement anatomique : gênés par un ventre qui prend de plus en plus de place, le couple doit faire preuve d’ingéniosité pour contourner cette nouvelle contrainte. « Si les rapports sexuels deviennent inconfortables, les amants peuvent laisser libre court à leur imagination dans le choix des positions, mais aussi, pourquoi pas, dans leurs scénarios sexuels et leurs fantasmes, affirme le sexothérapeute. La grossesse est un bon prétexte à la créativité, et il serait dommage de s’en priver. »

Ainsi, nombreux sont les couples à mettre de côté la pénétration au dernier trimestre pour laisser plus de place aux caresses, et à des rapports érotiques plus sensuels que sexuels. « Certaines personnes craignent de faire mal au bébé en faisant l’amour, ajouter Alain Héril. Une peur qui n’est pas justifiée (l’homme pénètre le vagin de sa partenaire, alors que le bébé, lui, se trouve dans l’utérus), mais qui doit néanmoins être entendue. »

Ce que ressent le bébé..

S’il est donc impossible de faire mal au bébé, et même d’entrer en contact avec lui, pendant le rapport, il n’en n’est pas moins vrai que certaines informations peuvent passer jusqu’à lui. « Il n’a en aucun cas conscience que ses parents sont en train de faire l’amour, rassure d’emblée Alain Héril, mais ce qu’il peut recevoir, ce sont des effluves, des vibrations, des flux hormonaux… qui vont s’inscrire en lui sur le terrain du plaisir, du contentement, de la joie. Et ce, de la même manière qu’il perçoit les émotions négatives de sa mère si celle-ci est stressée ou en colère. » Le tout, bien sûr, de façon très ouatée et différée, un peu comme s’il était assis au fond d’une piscine : il peut entendre le son des voix, la musique, mais tout cela reste pour lui très lointain et feutré… » explique en conclusion La psychothérapeute.
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